Bonjour Jules, pouvez-vous revenir un petit peu sur la compétition à laquelle vous avez participé les 28, 29 et 30 mars derniers à Saint-Raphaël ?
Oui, c’était un championnat régional qualificatif pour le championnat de France. C'était la dernière opportunité pour les juniors de se qualifier pour le championnat de France, puisqu'on part ce lundi.
Cela s'est bien passé : on a ajouté une nageuse, Lily-Rose, qui s'est qualifiée sur deux épreuves. On a aussi un nageur qui a confirmé ses qualifications et qui en a ajouté de nouvelles. C'est donc un bilan très positif.
Combien de nageurs étaient inscrits pour ce meeting ?
Une quinzaine de nageurs, répartis sur plusieurs catégories d'âge. Cela allait des juniors 1 (14 ans) jusqu'à des seniors (20 ans). Même si ces compétitions concernent surtout les juniors. Elles permettent aux seniors de se qualifier pour des compétitions comme le championnat de France Élite ou Nationale 2, l'équivalent de la Ligue 2 en natation.
Et au final ?
Chez les juniors, nous avons trois nageurs qualifiés pour les prochains championnats de France. Deux l’étaient déjà qualifiés avant, et une nouvelle nageuse s'est ajoutée. Un autre nageur a amélioré tous ses chronos de manière significative, mais il a raté la qualification pour 4 centièmes. C'est dommage, mais il a réalisé ses meilleures performances, donc on est satisfaits.
Et chez les seniors, trois se sont qualifiés pour les championnats de France Nationale 2. Un quatrième pourrait encore se qualifier lors d'une autre compétition programmée début mai.
Vous partez donc avec trois nageurs la semaine prochaine ?
Oui, trois. Karl qui est en dernière année junior (18 ans) et Arthur ainsi que Lily-Rose qui sont tous les deux en première année junior (nés en 2011).
Quel regard portez-vous sur ces trois « juniors » ?
Ils sont tous différents, avec des objectifs communs, mais des niveaux d’entraînement qui varient selon leur âge.
Karl, qui est en Terminale, a un volume d’entraînement qui est quasi deux fois moins important que celui des nageurs qu’il affrontera ce week-end. Son objectif est donc de viser des finales.
Arthur est qualifié sur de nombreuses épreuves. L’année dernière, il était en catégorie benjamins et il est double champion de France sur les 100 et 200 « pap ». Cette année, il confirme ses résultats et s’est qualifié sur de nouvelles épreuves notamment en crawl. On va essayer de voir comment il se place pour ces autres épreuves. Car il est certes spécialiste du papillon mais il est très bon en crawl.
Quant à Lily, elle découvre le haut niveau. Après ses premiers championnats de France l’an dernier, elle s’est requalifiée avec des chronos difficiles à atteindre. L'objectif est qu'elle prenne de l’expérience, qu'elle s’amuse et qu'elle confirme sa place parmi les meilleures nageuses françaises de son âge, sans se mettre trop de pression. Toutefois, elle a pour prétention de faire véritablement des résultats même si le haut niveau est quelque chose de nouveau pour elle. Elle a des attentes et moi aussi.
Participer à ces compétitions implique-t-il des obligations de résultats ?
L'objectif, c'est de confirmer ! C’est de montrer qu'on ne s'est pas qualifié sur un coup de chance. « Que je suis capable de faire du haut niveau à mon âge et que j'ai ma place au milieu des meilleurs nageurs français de mon âge. »
Suivent-ils une préparation particulière avant ce « rendez-vous » ?
Contrairement aux autres nageurs qui vont maintenir des intensités un peu plus élevées puisqu'ils n'ont pas de compétition. Nous, nous allons rentrer en phase d'affûtage.
On va réduire un tout petit peu les volumes, augmenter un petit peu les intensités. Tout simplement pour retrouver régulièrement des intensités de course, pour juste prendre des repères. L'objectif, ce n’est pas de tout chambouler soudainement. Cela reste assez proche de ce qu'on peut faire d'habitude mais avec une attention particulière portée à l’alimentation et à la récupération.
Nous avons aussi bénéficié du projet d’un étudiant qui a proposé des solutions d’alimentation adaptées en compétition pour éviter les baisses de régime. Ce programme a été offert à tout le groupe, pas uniquement aux nageurs concernés.
Et ces frances vont se dérouler où ?
À Rennes.
Savez-vous combien de nageurs y seront engagés ?
Les engagements se terminent bientôt, mais on sait déjà qu'il y aura 637 participants issus de 202 clubs. C'est une première pour notre club dans une compétition regroupant des nageurs sur cinq années d'âge différentes.
C’est votre première participation en tant que coach à ce type de compétition ?
Oui, aux Championnats de France Juniors Grand Bassin. Avant cela, j’ai participé aux Championnats de France Benjamin et Juniors Petit Bassin en décembre dernier, ainsi qu’aux Championnats de France Nationale 2 avec un athlète qualifié.
Vous me parlez de « Petit Bain » et « Grand Bain ». Quelle est la différence ?
Les petits bassins mesurent 25 mètres, comme celui de Saint-Laurent-du-Var. Les grands bassins font 50 mètres, comme celui de Jean-Bouin. Le Petit Bain implique davantage de virages et des épreuves plus rapides, mais la majorité des compétitions importantes, comme les Jeux olympiques, se font en Grand Bain.
Parlons un peu de vous : comment êtes-vous arrivé au Stade Laurentin ?
J’ai commencé dans un club associatif, axé principalement sur le loisir, où la compétition était davantage un bonus. Cela me convenait dans un premier temps, mais j’avais des ambitions tournées vers la compétition. Alors, je ne sais pas où j’irais en tant qu’entraîneur et où est-ce que j’amènerais mes nageurs, mais ces prétentions de compétition étaient déjà bien présentes. Il se trouve que le Stade Laurentin Natation était à la recherche d’un entraîneur, et, par chance, nos chemins se sont croisés lors de compétitions. Nous avons rapidement constaté que leur projet me correspondait parfaitement et que mon profil leur convenait aussi. Après quelques discussions, il est apparu que tout s’alignait naturellement, car nos idées et nos ambitions s’accordaient très bien.
Ce club conserve une taille humaine et une ambiance familiale, ce qui favorise la communication. Cela permet de concilier les aspects compétitifs avec cet esprit convivial que j'appréciais dans mon ancienne structure.
Et cela fait combien de temps ?
Cela fait trois saisons ! Et cette année est ma première en tant que directeur sportif.
Un dernier mot à ajouter ?
J'ai la chance d'être très bien entouré. Le bureau du club est exceptionnel, toujours attentif à nos besoins en tant qu'entraîneurs. Grâce à leur engagement, nous pouvons réaliser tous ces déplacements et offrir une formation optimale aux enfants. Évidemment, le rôle des entraîneurs est essentiel, car il s'agit de les accompagner et de les préparer. Mais ce qui fait la différence, c'est le soutien sans faille du bureau.
Ils s'investissent pleinement dans nos projets et permettent aux jeunes de s'épanouir dans les meilleures conditions possibles. C'est une véritable force, et cela crée une dynamique incroyable au sein du club. C'est un privilège de pouvoir compter sur une telle équipe. Alors, si je devais résumer tout cela en un mot : merci.