Comme tous les clubs azuréens, Var Mer a baissé pavillon dès le début du confinement. Pourtant, loin de la sinistrose ambiante, Marine Boullenger, la présidente, a gardé le bon cap avec son équipage, afin que tout soit prêt pour le retour sur l’eau.
« On essaie de sortir de le positif de cette expérience. Par exemple, nous faisons de nombreuses réunion en visioconférence avec les bénévoles et on s’aperçoit que les choses avance plus rapidement, les gens ayant davantage de temps libre »
Un exemple parmi tant d’autres, « on remet en cause notre projet associatif, et cette réorganisation complète nous pousse à réfléchir, à imaginer le meilleur pour la reprise ».
Les vacances d’été, un atout supplémentaire ?
Bien sûr, tout n’est pas rose, un salarié a été placé en chômage partiel, les vacances de Pâques, d’ordinaire consacrées aux stages, et très prolixes en termes de fréquentation, ont été annulées. « Nous avons bien géré le club ces dernières années, ce qui nous permet de ne pas être trop en danger. Nous avons anticipé, puisque nous ne sommes pas à l’abri de la météo ou d’une fermeture de plage. En mars, déjà, nous avons dû fermer une dizaine de jours. Mais, financièrement, nous sommes sereins. On verra la suite… »
En permanence, Marine Boullenger veut garder la barre vers un horizon dégagé : « Nous entretenons le matériel, aménageons le site. Il sera d’ailleurs plus facile d’accès avec la fin des travaux de Cap 3000 et la passerelle d’accès depuis le parking du centre commercial. On pense également que l’affluence lors des vacances sur la Côte d’Azur, cet été, avec les difficultés pour voyager à l’étranger, pourrait se transformer en atout supplémentaire ».
Quand l’arrêté du Préfet maritime sera-t-il levé ?
Reste une ultime inconnue, et pas des moindres. Depuis le début du confinement, un arrêté du Préfet maritime interdit la navigation de loisirs en France. Quand cet arrêté sera-t-il levé ? « Personne ne le sait, mais c’est ce qui conditionne tout. Y compris notre avenir à Var Mer », conclut la présidente.
Dès qu’il sera levé, les voiles se lèveront elles aussi. On pourra alors à nouveau voir les groupes scolaires, les sportifs de haut niveau, mais aussi les particuliers embarquer vers cette mer dont ils sont aujourd’hui orphelins.