Le premier acte du confinement avait donné naissance à une nouvelle vague d’adeptes de foulées solitaires sur asphalte. Rarement en tout cas à Saint-Laurent-du-Var, on avait vu autant de joggers se croiser au fil des ondulations des Plateaux Fleuris, de la Corniche d'Agrimont, en centre-ville de mars à mai. Pour eux, le running s’est imposé en évidence salvatrice.
Six mois plus tard que reste-t-il de ce mouvement spontané ? De cet élan athlétique considéré alors par certains comme un simple moyen de contourner les règles sanitaires fixées par l’exécutif ?
" Pas grand-chose ", répondront les sceptiques. Il est vrai que lors de la seconde phase du confinement beaucoup de coureurs ont rangé chaussures et tenues au fond de leur armoire.
Les Berges et la Promenade des Flots Bleus ont retrouvé leurs habitués. Et en dépit de règles de déplacement largement assouplies, l’explosion des vocations n’a pas été à la hauteur des bonnes intentions affichées.
En juin dernier, une étude réalisée par l’équipementier japonais Asics avait en effet mis en lumière l’enthousiasme des Français pour la course à pied. 82 % des personnes interrogées louaient alors les vertus du running "pour se changer les idées, se sentir plus libres et moins stressés". Tandis que 75% assuraient vouloir "maintenir le même niveau d’activité même après la pandémie". Les grandes marques ont certes profité du phénomène. Avec une progression importante des ventes de produits liés au running.
Dans une course à l’innovation pour séduire pratiquants réguliers et néophytes. Si l’arrivée de l’hiver et de conditions climatiques plus austères a encore réduit le peloton des nouveaux adeptes, la crise sanitaire aura au moins permis de souligner les bienfaits de l’activité physique contre l’anxiété.
Parfait pour le moral, excellent pour la santé. Se mettre à la course à pied en ce début d’année est la certitude d’améliorer son physique tout en préservant son mental. Bref, l’activité idéale en ces temps oppressants de crise sanitaire. La course assure entre autres une meilleure circulation du sang et de l’oxygène à travers le corps, réduisant les risques d’attaque cardiaque. Elle améliore également l’espérance de vie. Parmi les autres avantages : elle permet de mieux contrôler son poids et de combattre le stress grâce à la sécrétion d’endorphines les fameuses hormones du bonheur. Enfin, ceux qui reprochent au running d’imposer des chocs répétés au squelette oublient que les os ont besoin d’impacts pour conserver leur densité.
Pour ceux qui en doutaient encore. En cette première semaine de l’année pluvieuse, la course à pied devrait en tout cas faire partie des bonnes résolutions 2021 pour de nombreux Français.