Depuis plusieurs semaines l’histoire du Volley-Ball Stade Laurentin s’apparente à une litanie de défaites. Cette mauvaise série conjuguée à des scores sans appel continue chaque week-end de meurtrir une escouade laurentine en quête de confiance et dont l’esprit de révolte peine à se dessiner.
Le club phare de Saint-Laurent-du-Var a troqué son large sourire des dernières saisons pour une moue dubitative. Les filles de Pascal Drouot grimacent de douleur et semblent inexorablement s’enfoncer dans les sables mouvants d’une relégation promise si elles ne réagissent pas très vite.
Depuis l’ouverture du championnat Elite, les équipières de Marie Salbot n'ont gagné que deux joutes, dont l’une d’entre-elle acquise sur tapis vert après un revers concédé sur les terres de Rennes. Alors que le vaisseau laurentin se transformait en un frêle esquif, et donnait l’impression de se saborder, la figure de proue du club, en l’occurrence l’entraîneur Pascal Drouot, a choisi de faire un pas de côté à quelques encablures des play-downs.
" Un électrochoc "
"Pascal a choisi de prendre du recul afin de provoquer un électrochoc. En aucun cas ce n'est une demande du bureau directeur. Sa décision m'a fait de la peine mais il a jugé que c'était mieux ainsi. Pascal n'avait plus de solution alors j'ai accepté son choix, je n'allais pas l'obliger à poursuivre", explique Gérard Rémond, un Président qui vit sans nul doute l’une de ses plus difficiles saisons.
Pascal Drouot est une institution du côté de l’enceinte Joseph-Pagnol. Manager général du club, ancien entraîneur des garçons, il avait récupéré le groupe féminin en avril 2014 alors en Pré-Nationale, trois divisions plus bas. Montée après montée, il a contribué à faire de Saint-Laurent une place forte du volley féminin en installant le VSBL dans l’Elite. Reste que si l’homme fort du club a fait un pas de côté, il demeure pleinement investi au club en tant que manager général du club et coordinateur des entraînements des jeunes en extérieur. Pas de tout repos en cette période de Covid-19.
Au rayon changement, c’est donc son adjoint, Nicolas Faivre d'Arcier, qui a pris le relais avec "un discours différent et qui se veut notamment plus ludique à l'entraînement", détaille le président Rémond. A son nouveau poste, le technicien a eu fort à faire avec deux grosses cylindrées en janvier : Harnes et Quimper. Face aux Bretonnes, les Laurentines ont affiché un nouveau visage même si une fois encore, elles ont été défaites. Le week-end dernier, plus agress"ives, elles sont sorties de leur zone de confort pour prendre plus de risque et mettre à mal Quimper, un leader qui a dû s’employer pour s’octroyer finalement une victoire en 4 sets.
Une première pierre posée sur un édifice lézardé en quête d’un succès à Halluin le 20 février face à une formation du Nord que le VBSL retrouvera en play-downs. Un troisième succès serait apprécié d’autant que les points acquis en confrontation directe lors de la première partie du championnat sont acquis dans une deuxième phase cruciale.
" Déclic "
"J'espère que ce qu'elles ont montré contre Quimper va servir de déclic car à Halluin il faut gagner », assure un président Rémond qui aujourd’hui se voudrait bien thaumaturge. Sauf que le miracle tant attendu ne viendra que du terrain. A quatre journées des play-downs, nul doute que Pascal Drouot gardera un œil attentif et acéré sur un collectif qu’il a bâti. Les joueuses devront montrer les crocs et sortir les griffes si elles veulent remettre à l’endroit leur propre destin et celui du VBSL.