Lacets serrés, pointes aiguisées, les coureurs sont en piste. Le club d’athlétisme laurentin tient la corde, bien engagé dans son couloir. Classé au douzième rang sur les 31 associations de la région, comme l'exprime Sonia Hamoudi, membre du bureau directeur : « Jusqu’au mois de février, nos 120 licenciés parcourent différents styles de course. Foncier, fartlek ou encore grande distance, on peut travailler la VMA avant les premières compétitions ». Le pas est rapide, l’endurance permet de rester dans la course. Du tartan aux chemins escarpés des montagnes voisines, les athlètes accélèrent afin de prendre de la hauteur sur le calendrier. Les rendez-vous au club ou en extérieur se multiplient : « Demi-fond, cross ou trailer, on varie les expériences selon les objectifs de chacun ».
Le Stade laurentin Athlétisme est riche de sa glorieuse histoire. Et compte bien garder sa position. Dans ce sport individuel, la force du groupe crée une véritable émulation : « L’esprit d’équipe est primordial. Même s’il s’agit d’un dépassement de soi, la cohésion apporte une bonne ambiance. Et donc de meilleurs résultats ».
Pour beaucoup de pratiquants, courir est une respiration, « une bouffée d’oxygène ». Et, chaque année, le sprint final s’opère lors des championnats de France qui se déroulent au printemps. En bout de piste, cette prestigieuse ligne d’arrivée est source de motivation. Des athlètes partent en éclaireur et font briller le club : « Manuel Ferrara a réussi à se hisser sur le podium espoir en 1h21'3'' lors du semi-marathon de Milan ! ».
Les premiers pas
« Le club est un refuge ». Depuis le local du SLA, Hugo Brion, entraîneur des cadets, explique le principe de la formation : « Le travail de la technique doit s’opérer dès le plus jeune âge. À partir de 6 ans, on développe la motricité. L’habileté est bénéfique, même s’il change de sport par la suite. Les bases de l’athlétisme sont très utiles ». La posture est corrigée, les élèves apprennent en s’exerçant. Sonia, ex-championne de France de 1500 mètres en cross-country, confirme : « Courir c’est bien, mais bien courir, c’est plus complexe ! ». Saut, lancer, course à pied, les jeunes athlètes « touchent à tout ». D’une activité à une autre, les élèves passent les obstacles, sautent au-dessus des haies, et s’arrachent pour bloquer le chrono.
En regardant les plus grands, l’accès au championnat de France semble périlleux. Hugo les accompagne : « Il faut de la rigueur, un mental d’acier et des sacrifices pour atteindre le haut niveau. En grandissant, ils devront prendre du temps sur leurs études pour venir s’entraîner ».
L’avant du pied touche le sol, la foulée est rythmée. Le lien entre le cerveau et les muscles est en marche. Pour le moment, les membres de l’école d’athlétisme visent les championnats départementaux. Les élèves défilent sur la piste, les tours se succèdent. Le club Laurentin d’athlétisme reste également ouvert au loisir, aux amateurs. Du départ à l’arrivée, les coureurs se dépensent. La respiration est maîtrisée. Nul besoin pour ce club formateur de chercher un second souffle. Sa trajectoire est assurée...