Publié le 30/04/23 par Nicolas DUBOSCQ

Paolina Rapisarda : « je sentais que j’étais faite pour cela »

Entretien avec une jeune licenciée du Stade Laurentin Athlétisme ayant participé pour la première fois à la finale des championnats de France de Cross Country organisée en mars dernier à Carhaix.

Bonjour Paolina, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

Je m’appelle Paolina Rapisarda et je suis licenciée au Stade Laurentin Athlétisme. Je fais de l’athlétisme depuis que j’ai 12 ans… Mon père faisait de l’athlétisme avant et je sentais que j’étais faite pour cela ! Cela m’a plu dès le début !

Donc, tu nous dis que « cela t'a plu dès le début », qu'est-ce qui alors te plait dans l’athlétisme ?

Qu'est-ce qui me plait dans l'athlétisme en règle générale, c'est surtout le fond ! Le sprint ce n’est pas trop ma spécialité ! J’aime bien les distances à partir de 1500 mètres, mais sinon je préfère les courses de 5/10 km. 

Il y a de nombreux types de course en athlétisme. Pourquoi avoir choisi parmi toutes ces propositions le Cross Country ?

C'est encore lié à mon père ! Il m'a initié à ça et, du coup, j'ai été forte dès le début. Tandis que pour les autres disciplines, j'ai dû un peu les apprendre… 

Peux-tu nous présenter ce qu’est le Cross Country ? 

Les courses de Cross Country dans ma catégorie, c'est environ 4/5 km dans des domaines naturels. Nous pouvons courir sur du sable ou de la boue… Si je prends l’exemple de la finale des championnats de France à Carhaix, c'était de la boue !  Il y a également des obstacles dans ce type d’épreuves.

Cette année, tu as été sélectionnée pour la finale des championnats de France. Qu'est-ce que ça fait de s'être qualifiée pour cet événement ayant rassemblé les meilleurs coureurs français ?

C’est la première fois que j’y participais ! J’étais contente ! Après, c’était un peu loin, mais sinon j'ai adoré !

Est-ce qu'il y a une préparation un peu particulière, un peu spéciale quand on est convoqué à ce type de rendez-vous ?

Oui, il y a beaucoup d'entraînements ! Je me suis entraînée ici (Stade Léon Bérenger ndlr.) et sur les berges du Var. Il faut faire beaucoup de fractionner. Dans mon cas, c’était 30 secondes « rapides » suivies de 30 secondes « doucement » pendant des périodes de 8 minutes. J’ai aussi fait beaucoup de séries sur 400 mètres. J’ai également fait beaucoup de fond, je m’entraînais sur du 1000 mètres. Sans oublier un peu d’escaliers… 

Nous avons vu la préparation physique… Comment t'es tu préparée mentalement ?

Moi, c’est surtout la veille ! Je me pose dans ma chambre avec les lumières éteintes. Les pieds sur le mur pour étirer en même temps. Et je m’imagine la course du lendemain… Tout le trajet que je vais parcourir. 

Est-ce qu'il y a aussi un régime alimentaire à suivre ?

Surtout la veille, il faut manger beaucoup de pâtes. Le matin, aussi, beaucoup de glucides…  Il faut faire attention à ne pas manger trop gras, trop sucré avec beaucoup de protéines et sans oublier des légumes… Il faut que cela soit sain !

Revenons un petit peu sur l'épreuve en tant que tel à Carhaix. Il y a donc eu beaucoup de boue… 

Il y a eu énormément de boue ! Dans le sud, nous ne sommes pas trop préparés à ce type de compétition ! Ici les cross, c'est assez sec ! Il y a quelques obstacles, par exemple en demi-finale, on a eu des bouts de bois. Mais ce n’était pas, mais pas du tout, comme à Carhaix ! Là-bas, il y avait vraiment beaucoup de boue ! Il y avait également des pentes qui ont rendu cette course difficile… Vous ajoutez cela avec la distance (5km, ndlr.) et cela devient assez dur !

Hugo, ton entraîneur, nous a plus ou moins sous-entendu que tu n’étais pas spécialement satisfaite de ta performance… Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je manquais d'entraînement cette année parce que j'ai été blessé avec des périostites. C’est une inflammation de la membrane autour du tibia. J'ai trop de chocs au niveau de mes impacts. Cela a fait deux ans environ que j’ai ça ! C'est ce qui m'a ralenti niveau entraînement… 

Ensuite, j'ai eu une entorse deux semaines avant, donc… Mais, c'est surtout la boue ! Je n'étais pas préparée à avoir autant de boue !

Malgré cette première expérience pas vraiment satisfaisante, est-ce que tu as envie de les refaire ces championnats de France ?

L’année prochaine, c'est mon objectif numéro 1 !

Est-ce que désormais, tu vas t’entraîner dans la boue ?

Ici, cela va être difficile d’en trouver ! (rires) Mais, on va essayer ! Aussi non, je vais m’entraîner sur du sable. Ça ressemble un peu à la boue… Nous allons essayer de trouver des options ! 

Dernière question : quelle est la leçon à retirer de cette première expérience aux championnats de France ? 

Qu’il reste beaucoup de chemin pour faire un résultat ! Je me dis que j’ai besoin de plus d’entraînement et, que l’année prochaine, je serai meilleure…