Franchir les obstacles, rebondir, gravir un à un les échelons. Le club Laurentin Kelotrampo suit sans relâche sa trajectoire : enseigner et partager sa passion aux 165 licenciés. D'un bond dans le passé, Lorris rappelle son éloquent palmarès : 8 ans d’équipe de France en trampoline, Champion d’Europe en 2006. Le président sait de quoi il parle. Attaché à cette activité, il n’hésite pas à lâcher prise pour une autre.
Comment êtes-vous arrivé à la tête du club ?
Le club a été créé par ma famille. Dans les débuts, c’est ma mère qui a pris la présidence. En écho, mon frère et moi étions des athlètes visant le haut niveau. Puis, au fur et à mesure, j’ai souhaité prendre des responsabilités. Avec le temps, mes parents ont voulu passer le flambeau. J’ai donc pris le relai ! En d’autres termes, la gestion et la présidence restent très familiales. Ensuite, nous nous sommes liés d’amitié avec des passionnés, des sportifs, des parents d’enfants. La porte s’est donc ouverte à eux, et le bureau s’est agrandi. En tant que président, j’essaie de gérer le club comme une famille. Je suis extrêmement passionné. Ma vie se mélange avec le sport : je suis professeur d’EPS !
Quel est le rôle d’un président de club ?
L’objectif est de permettre aux adhérents du club, enfant comme adulte, d'évoluer. Il faut tendre l’oreille, les écouter, pour ensuite leur proposer des aménagements, des nouveautés. Mon but est simple : que tout soit prêt quand ils arrivent. Ils n’ont plus qu’à se divertir. Je m’occupe également de la section trampoline. Et quand je le peux, je donne un coup de main à l’escalade. Mais, dans notre club, la présidence est soutenue par un staff. Il y a mon père, qui est le responsable des entraîneurs. Ma mère s’occupe quant à elle à la comptabilité. Et mon frère est aussi entraîneur de trampoline (7 fois champion de France). En gros, il y a un seul président, mais il n’est rien sans son équipe.
Que recherchez-vous dans votre sport ?
Même mes parents ne savent pas pourquoi je voulais faire du trampoline ! Donc pourquoi ce sport ? Aucune idée. En fait, je ne cherchais pas quelque chose en particulier. Mais avec la pratique, la passion se diffuse. En jouant avec les lois de l’apesanteur, on a l’impression de voler. Certaines fois, on reste 10 secondes en l’air. C’est cela que je cherche : les sensations fortes. Il y a un côté dangereux et rigoureux. Il faut retomber sur une croix qui fait 20 sur 20. En cas d’erreur, la chute est inévitable. D’ailleurs, c’est la première chose qu’on apprend dans le trampoline. L’athlète doit être stable, et ce n’est pas dans sa nature.
Comment définiriez-vous l’esprit du club ?
Comme je l’ai dit précédent, le club est très familial et bon enfant. On essaie de proposer souvent des nouveautés. On se retrouve en fin d’année sur la plage, on se déplace en minibus… C’est vraiment une famille. La performance n’est pas un objectif, c’est avant tout le plaisir. C’est ça que l’on veut transmettre.