« Être le premier ». Olivier Allo fonctionne comme ça depuis qu'il est petit. Très tôt, il s'essaie aux sports collectifs : hand, basket, foot. Le ski et le vélo viennent ensuite. Le volley l'attire et cette âme de "gagneur" finit par intégrer l'équipe junior de l'AS Cannes, avec laquelle il remporte le championnat de France en 1978.
Un parcours d’excellence stoppé net. Un accident lui retire l'usage de ses jambes. Le choc est brutal : « Je n'avais plus envie de rien. Puis, c'est revenu petit à petit et c’est le sport qui m'a sauvé ». Habitué à se battre, il reprend le sport après plusieurs années blanches. Équipé de prothèses, il remonte sur un vélo. Amoureux du volley-ball, il y reprend goût. Sa deuxième vie commence. Pendant 8 ans, il sera le capitaine de l’Équipe de France de Volley Handisport, participant notamment aux Jeux Paralympiques de 1992 à Barcelone et de 1996 à Atlanta. Ému, il se souvient : « C'était exceptionnel d'être international français ! ».
Ses prothèses sont adaptées aux différentes activités qu'il pratique. Le ski, présent dans son quotidien depuis petit, fait de nouveau parti de sa vie. Récemment, Olivier s'est lancé le défi de monter sur un paddle. Pour y parvenir, il a bricolé de vieilles prothèses. Un homme aux multiples talents.
Un laurentin engagé
Car le sport n’est pas son seul défi que porte Olivier Allo. Initiateur du Téléthon, le sexagénaire a toujours voulu défendre une cause. Depuis 3 ans, il est le président de l'Association Espoir Laurentin. Avec les préparatifs de ce grand week-end caritatif, l'ancien international a des journées bien chargées : « En ce moment, c'est du 7j/7, 20h/24. Il y a beaucoup d'administratifs à faire. Heureusement, j'ai une bonne équipe avec moi », confiait-il, il y a quelques jours.
Les soixante animations différentes nécessitent de nombreux coups de fil et échanges de mails. Malgré tout, Olivier trouve du temps pour lui. Les premières descentes sur les pistes se dessinent à l'horizon. Fan, il n'en manque pas une miette : « Sur le télésiège, j'en profite pour manger mes sandwichs ». Prêt à dévaler les pistes enneigées dès 9 h pour ne rentrer qu'à 18 h. Et, quand l'épais manteau blanc aura fondu, il se penchera sur son vélo pour faire les 10 000 kilomètres qu’il a prévu d’avaler dans l'année.