Publié le 04/01/21 par Nicolas DUBOSCQ

Quentin Sticker, la lutte « collée à la peau »

Médaillé d'or de Beach Wrestling en 2019 au Tournoi de Patras en Grèce et élu «coup de coeur masculin de l'année» au Trophée des champions, Quentin Sticker porte en lui les clefs de la réussite et pourquoi pas celles des J.O. 2024...

« Quentin, c'est quelqu’un de gentil, passionné et travailleur », nous confie Jean-Noël Bahadérian, le président du Stade Laurentin Lutte. Un club, considéré « comme une famille » par cet athlète âgé de 26 ans, qui a su distiller les graines d’une passion qu’il cultive depuis près de 21 ans !

« C'est mon attache et cela me ressource de revenir au club et dans le Sud », nous confia-t-il à l’occasion de notre rencontre organisée durant les fêtes de fin d’année.

C’est donc à l’âge de 5 ans, après un essai  infructueux dans l’univers du ballon rond, que ce dernier a découvert la lutte à l’occasion des ateliers proposés et animés en milieu scolaire par Philippe Bahadérian, l’entraîneur emblématique de ce club installé à la « Porte de France ».

Ainsi, Quentin a fait ses gammes au SLV Lutte jusqu’à ses 14 ans. Un premier pallier dans la carrière de ce sportif qui évolue actuellement en 1ère division sous les couleurs du club de Schiltigheim.

Ensuite, direction le « Pôle France » pour celui qui, à l’époque, commençait « à faire des résultats » sous la houlette d’« un entraineur qui l’a un peu poussé ».  Un coach  qui l’a amené à se surpasser, lui permettant ainsi de se faire repérer …

 

S’ensuivit une période de six ans durant laquelle sa persévérance fut mise à rude épreuve. « Concilier les études et le sport », « l’éloignement avec la famille » ou encore « la dureté des entrainements » furent autant d’obstacles que le jeune Quentin a du surmonter quand ses copains vivaient tranquillement leur adolescence.

« On a vite tendance à vouloir lâcher », souligne-t-il en se remémorant non sans une certaine fierté, cette étape de son parcours personnel.

Une expérience et même une leçon de vie à partir de laquelle, cet étudiant en Master 1 STAPS a pris conscience qu’il lui fallait « garder les pieds sur terre et ne pas se focaliser que sur le sport et assurer ses arrières ».

A cette époque, pour Quentin le haut niveau était un doux rêve, une aspiration pour laquelle il n’était pas véritablement armé … Et, c’est quand il a intégré le « Pôle Olympique - INSEP » que ce dernier prit réellement conscience de son potentiel. « Ca m'a fait comme un électrochoc et c'est à ce moment là que je me suis véritablement fixé des objectifs sportifs et scolaires ».

Prévoyant donc le jeune homme qui projette déjà, après sa carrière sportive, de s’orienter vers « soit la prépa sportive, le coaching voir le professorat dans le cadre de la Fédé ».

Mais pour Quentin, l’heure n’est pas à la reconversion et loin de là ! Car s’annoncent pour celui, qui concoure dans la catégorie des moins de 65 kg, des rendez-vous à ne pas manquer si il veut avoir ses chances d’être qualifié pour Paris 2024 !

A commencer par le Grand de prix de France, le fameux « Tournoi Henri Deglane » programmé à Nice,  pour lequel ce compétiteur laurentin prétend à une place sur le podium. Un objectif jugé comme réaliste et réalisable par Jean-Noël Bahadérian qui estime que son protégé « fait partie intégrante du Top 3 de sa catégorie ».

Une chose est sûre : la Fédération du Stade Laurentin, le SLV Lutte ainsi que tous les laurentins porteront un intérêt tout particulier au devenir de leur protégé !