On joint Eric Lepetitcollin, président du Stade Laurentin Triathlon, juste avant un entrainement en piscine. Raté ! Il faudra rappeler. Après la coupure du confinement, on mesure combien chaque séance compte. On mesure combien cette pause forcée a été, sûrement davantage que pour toute autre discipline, une épreuve pour ces accros du sport intense. Et la reprise, une nouvelle difficulté…
Quelques heures plus tard, le responsable associatif ne dit pas le contraire. Il pointe l’investissement personnel nécessaire et la tentation pour quelques-uns de décrocher.
D’ailleurs, certains adhérents du club se sont (provisoirement ?) démotivés, confie le président du club de triathlon laurentin. Malgré les efforts du club pour que tous conservent un niveau d’entrainement pendant le confinement : avec des séances de vélo sur zoom et l’encouragement à pratiquer la course à pied dans le respect des contraintes imposées par le gouvernement.
Le 11 mai, les entraînements ont finalement pu reprendre pour le vélo et la course à pied (sans accès aux vestiaires) puisque les règles sanitaires peuvent, dans ce cas de sport de plein air, être respectées sans trop de difficultés. En revanche, pour la piscine, il a fallu attendre un mois de plus. Là encore, avec des conditions d’hygiène à respecter : pas plus de 3 par ligne donc 12 personnes en tout, tout désinfecter... « Et, pour les jours où la piscine n’est pas ouverte, on s’entraine en mer » précise Éric Lepetitcollin.
Du côté du calendrier du club, c’est une année blanche en terme d’organisation : ses deux évènements de l’année ont été annulés, que ce soit le triathlon, traditionnellement prévu au printemps, ou encore l’aquathlon qui devait se tenir en juillet. Le déplacement programmé en Ardèche en ce début d’été a lui aussi été gommé de l'agenda sportif.
Dans ces conditions d’incertitude, difficile pour le club de se projeter. « On ne sait pas si l’accès à la salle de réunion sera possible, les compétitions s’annulent les unes après les autres et tous les clubs de la discipline sont dans le même cas… Alors on verra », lance le président associatif, interrogé sur les conditions de la rentrée.
Malgré cette période difficile, les triathlètes laurentins s’accrochent à leur passion et prennent plaisir à se retrouver autour des trois sports qui constituent leur discipline. Une discipline individuelle pour laquelle l’émulation collective est essentielle pour améliorer ses performances et franchir des étapes.