Publié le 10/05/20 par Geoffrey Desvaux

Triathlon : un peloton numérique avant la reprise

Avec le confinement, les triathlètes laurentins ont dû s’adapter. Entre ingéniosité et vidéoconférences, la course de vélos peut reprendre !

La webcam est branchée, le vélo est placé sur un home training : une séance d’entraînement peut débuter. Pour palier le manque d’activité dû au confinement, Éric Lepetitcolin, président du club, a mis en place des entraînements inédits : « On se connecte sur une application de vidéoconférence. Ensuite, chacun place son vélo sur un home training (ce qui permet de faire du vélo sur place), et c’est parti ! ». Jusqu’à 5 fois par semaine, les licenciés du club se retrouvent connectés pour une à trois heures d’entraînement. Les sessions confinées ont du succès, environ 25 personnes répondent présentes : « On fait tous un peu de course à pied autour de chez nous. Mais être seul est très différent. Ces séances de vélo par écran interposé nous permettent alors de nous retrouver, et donc de se motiver ! ». Pendant 8 semaines, les adhérents ont roulé dans le vide pour faire le plein d’adrénaline.

 

La reprise a eu lieu le 11 mai, mais la saison est terminée !

« Lundi 11 mai, nous avons repris nos activités en plein air ». Le président se réjouit, le retour sur le chemin de l’effort était enfin possible. Pour le moment, les gestes barrières doivent se positionner sur la route des sportifs. Le port du masque reste, quant à lui, à l’étude, les athlètes ne sont pas habitués à les porter. Selon Éric Leptitcolin, les disciplines du triathlon devraient entrer en adéquation avec les nouvelles directives : « Même avant la pandémie, les coureurs n’ont pas le même rythme, des distances se créent. Notre but sera donc d’éviter au mieux les contacts ». Pour le moment, toutes les compétitions sont annulées : « On a remboursé tous les concurrents,  ce qui implique beaucoup de démarches administratives. Donc je confirme, la saison est belle et bien finie. Mais l’entraînement peut reprendre dans des conditions particulières. Et selon mes retours, personne n’a peur de revenir fouler les chemins escarpés de l’arrière-pays ».

Profiter du décor plutôt qu'un écran, c'est pas mal non plus...