Nul ne peut se résoudre à la disparition d'un club sportif. Alors, quand la section escalade du Stade Laurentin s'est trouvée devant un mur infranchissable, tout le monde a craint la chute... Personne pour reprendre le flambeau, une association qui s'éteint petit à petit... La désescalade semble inéluctable. Jusqu'à cette main tendue qui, bien souvent, fait l'honneur du sport.
Dans l'impasse, l'activité escalade a trouvé l'association Kélotrampo pour lui assurer un avenir. Et ne pas lâcher prise. Lorris Bailet, président du club, est très heureux d’avoir réinvesti ce sport : « Depuis les vacances d’octobre dernier, nous avons ajouté l’escalade aux nombreuses activités de notre association ». A deux pas de là, les adeptes de cette discipline s'essayent à tour de rôle à prendre de la hauteur.
Au pied du mur
La force de la pesanteur marque leur empreinte sur les matelas placés au sol. Mais une fois les premières prises saisies, les grimpeurs se retrouvent dans leur élément. Les athlètes font le vide, la hauteur est vertigineuse. Les parcours se mélangent, un code couleur annonce la difficulté : « Pour progresser, on essaie d’appréhender le vide. Puis avec l’entraînement, on enlève certaines prises pour ajouter de la difficulté. Ou bien, on accède au niveau supérieur, soit à une couleur différente ». Et en cas de problème, une corde les sécurise.
Le club Kelotrampo suit son ascension : « C’est une année de transition. L’activité n’est pas morte, on la fait revivre ! ». Quatre créneaux sont dispatchés les mercredis et les jeudis selon les catégories d’âge. Du groupe des 5-8 ans, au plus de 16 ans, chacun gravit les étapes selon ses capacités. L’année prochaine, le club compte bien poursuivre son ascension verticale. Histoire de monter d’un cran.