Face à face autour d'une table bleu-blanc-rouge. Contrairement aux idées reçues, le bras de fer n'est pas qu'une question de force. C'est tout un art. Allan Barbéris, champion de France de bras de fer, est présent pour cette première. Il résume en une phrase la complexité de cette pratique : « C'est un jeu d'échecs avec de la force ». Debout, chacun a son coude reposant sur un carré surélevé. Les jambes doivent être bien positionnées avant de passer au combat, car il faut savoir en jouer.
Les adhérents sont aux anges. Les conseils fusent et s'entremêlent aux rires et aux taquineries. Allan explique. Méticuleux. Expert. : « Ta jambe gauche doit être plus ouverte. Tire vers toi et après, tu amènes vers le côté ». Les deux adversaires tentent chacun leur tour de prendre le dessus sur l'autre. L'attaque est suivie d'une contre-attaque et ainsi de suite. Il faut être très concentré. Les démonstrations s'enchaînent une à une : « C'est à ton tour ! ». Tout le monde se prête au jeu.
« Aussi mal au cerveau qu'aux bras »
Les épaules ne doivent pas bouger, le poignet doit se casser et l'attaque s'enclenche. Le bras se contracte et la main doit être proche de l'épaule. Tout le monde se charrie et parle fort, une bonne ambiance règne et le plaisir de se retrouver se fait ressentir. "Nico", un adhérent, est content d'avoir pu s'essayer à cette discipline : « C'est très instructif ! Je connaissais un peu, je savais que ce n'était pas simple, mais là, je me rends compte que c'est technique ». Il décide de défier Allan Barbéris et il comprend qu'il lui faudra du travail pour exceller.
Le Stade Laurentin Musculation souhaite pérenniser ses entraînements au bras de fer. Et pourquoi pas créer une équipe pour la compétition d'ici 2020. Avis aux amateurs !
Baptiste Darpheuil