Publié le 14/10/19 par Geoffrey Desvaux

Ne faire qu'un !

Les danseuses du Stade Laurentin Danse Gym s’entraînent à la bonne coordination de leurs mouvements... Pour ne faire qu'un !

Une musique entraînante se diffuse depuis le 3e étage du gymnase Pagnol. La mélodie est rythmée, les corps se fondent dans le tempo. Dans cette salle de 250 mètres carrés, personne n’est mis de côté. Un parquet flottant accueille les gestes fluides des danseuses. Dans le reflet du miroir, la vitrine du club est en action : les athlètes du niveau avancé s’exécutent à la répétition. Le miroir apporte également de la profondeur, onze niveaux sont représentés au club Danse Gym. Tyne Manassero, présidente du club depuis plus de 35 ans, chante les mérites de l’association : « On s’éclate ! Les cours sont structurés par six entraîneurs diplômés, sous mon couvert. Le club est familial, mon objectif est d’unir la troupe ». Depuis son bureau, Tyne admire les cours en regardant à travers la baie vitrée. La lumière éclaire la salle de danse, et la présidente compte bien mettre ses adhérents en valeur. Pour suivre la tendance, la Zumba et le Hip-hop s’invitent depuis quelques années sur la piste. Il faut se mettre au diapason : « La danse se recycle, elle se réinvente perpétuellement ». En suivant la musique,Tyne Manassero scrute les horizons et les nouvelles inspirations. Au loin, elle entrevoit de futurs partenariats.

 

Inviter le temps d’une danse

 

À l’image des rambardes situées le long du mur, Tyne Manassero garde appui dans son réseau professionnel : « Par exemple, je vais chercher de grands chorégraphes à Paris ». L’objectif de cette démarche est d’attirer des danseurs de renommée le temps d’un stage. Quatre fois par an, un cours inédit est donné sur le parquet. Ainsi, pendant un week-end, les danseurs de niveaux moyen et avancé se succèdent sous les consignes précises d’artistes connus. Et tout le monde peut entrer dans la ronde : « Je suis pour l’ouverture, même les non-adhérents peuvent participer ». Bruno Vandelli, Stéphanie Jary ou encore Yanis Marshall se sont improvisés chorégraphes le temps d’une séance. Cette année, Michael Cassan transmet son art le 30 novembre et le 1er décembre. Le parrain de l’école donne le la, et c’est du haut de gamme.

 

Ancienne professeur de ski, Tyne glisse dans l’année des stages multisports pour les enfants. Pendant les vacances de février et avril, les jeunes s’essaient dans plusieurs disciplines : « Durant les quatre jours, les enfants font du kayak, du paddle, du Hip-hop ou encore de la Zumba. Puis un jour est consacré au cirque. J’ai la chance d’avoir Amande Eyermann comme professeur de ce cours. Les jeunes stagiaires testent alors le tissu aérien par exemple ».

 

Une entrée en fanfare

 

Le rideau se lève, le spectacle peut commencer. Chaque année, le club du Stade Laurentin Danse Gym s’accorde pour une représentation à but caritatif : « Samedi 7 décembre, nous participons de nouveau à un spectacle pour le Téléthon. J’explique aux enfants le principe de cette oeuvre humanitaire. Les parents peuvent alors admirer le show ! ». Cheveux attachés et costumes soignés, les danseuses dévoilent gracieusement le résultat de nombreuses heures de travail. Les gestes sont parfaits, la chorégraphie est apprise. En amont, la présidente a tiré le rideau noir. Les miroirs sont cachés. Le regard du public ne peut corriger les erreurs techniques, il faut s’entraîner dans ces conditions. Dans les back-stages, la présidente prépare également le spectacle de fin d’année. En attendant, la musique tourne en boucle : « Cette discipline requiert de la rigueur, les gestes doivent être appris par coeur, et la passion met en relation les mouvements ». Le rythme dans la peau, Tyne propose des cours d’essais en écho. Il n’y a donc qu’un pas à faire…