Bonjour Président, quel bilan dressez-vous de la saison 2022-23 ?

Le bilan de la saison pour l’équipe première, c’est le maintien. Et ce n’était pas gagné d’avance avec le budget qu’on a ! Nous nous sommes quand même maintenu et ceci pour la 5ᵉ saison consécutive. C’est une belle réussite pour un petit club malgré le fait d’être en 2ᵉ division, on reste un petit club.

Il y a également le maintien de l’équipe 1ère garçons en N3. Cela fait un moment que nous évoluons à ce niveau-là et ça fait plaisir.

Et la cerise sur le gâteau : c’est l’équipe réserve féminine qui était en pré-national et qui a accédé à la Nationale 3. Ce n’était pas un objectif de la saison dernière, c’était un de nos objectifs à moyen terme. C’est allé plus vite que prévu et c’est tant mieux ! Le but est d’avoir une équipe dans laquelle nous pouvons intégrer des jeunes à potentiel. Des jeunes qui ont envie d’avancer avec la perspective d’avoir l’équipe « élite » au-dessus et donc d’avoir la possibilité de s’entrainer un peu avec les pros. Ils pourront ainsi voir ce que c’est et pourquoi pas gagner leur place à terme. L’objectif étant d’avoir une vraie équipe réserve. Ça, c’est la bonne nouvelle de la saison dernière !

Et ensuite, il y a nos jeunes qui ont plutôt performé ! Avec des jeunes qui sont allés en formation départementale ou régionale et qui sont allés dans le championnat élite en deuxième partie de saison.

Nous pouvons dire qu’en ce début de saison 2023-24, vous êtes un président « content » ?

Oui, d’autant plus que nous avons reçu le label « Club formateur » de la Fédération. Je crois qu’il n’y a que 125 clubs sont la France entière ayant ce label ! 

Vous l’aviez déjà eu l’année dernière ?

Oui, tout à fait ! Cela fait la deuxième année consécutive !

Est-ce que le VBSL va proposer des nouveautés par rapport à l’année dernière ?

Non, car nous essayons de travailler dans la continuité pour améliorer ce que nous faisons actuellement. L’équipe première s’est un peu étoffée parce que nous avions un effectif réduit l’année dernière. Sept joueuses, c’était vraiment le minimum ! Et ceci faisait un peu peur à tout le monde car à la moindre blessure, on était très mal. Là, nous avons une équipe étoffée qui devrait faire une saison correcte. 

Nous étayons les bases, nous essayons de consolider les bases du club, de continuer notre développement, de faire venir des entraineurs de qualité… Parce que notre objectif est vraiment la formation !

Le club est monté très vite de pré-nationale en élite. Cela s’est fait en 3/4 ans. Les bases n’étaient pas faites pour ce niveau. Donc maintenant, nous consolidons les bases pour avoir un club qui tient la route à tous les niveaux.

Donc la priorité de cette année est le recrutement d’entraineurs de qualité. Et d’un point de vue économique ?   

Le volet économique est compliqué ! Car nous avons des finances qui sont limites pour ce niveau-là. Nous avons des partenaires privés qui ont réduit la « voilure ». Il y a des difficultés en ce moment pour pas mal d’entreprises. Nous avons notre principal partenaire privé qui a réduit sa participation, ce qui nous a mis en difficulté. La ville va nous aider sur cette saison-là avec une avance sur la saison prochaine pour compenser un petit peu et qu’on puisse finir la saison correctement. Mais la question va se poser sur le moyen terme, dès la saison prochaine…

Quels sont les objectifs du club pour cette saison ?

Notre objectif est vraiment de former des jeunes ! Depuis deux ans, nous prenons des jeunes à partir de trois ans. Et cela marche bien ! Les enfants aiment et les parents aussi ! Nous souhaitons nous développer par la formation plus que par l’intégration de personnes qui nous rejoignent…

Toutefois, il nous faudrait plus de créneaux d’entrainement au gymnase (gymnase Pagnol, nldr) si nous voulons former davantage. Je crois que tous les clubs sont logés à la même enseigne. Tant qu’on n’aura pas un nouveau gymnase, ce sera compliqué pour tout le monde ! 

Que peut-on vous souhaiter pour cette saison 2023-24 ?

(Petit temps d’attente) Il y a le maintien des équipes. C’est sûr ! Pour moi, une saison réussie, c’est ce que je dis à mes entraineurs, c’est quand les jeunes à la fin d’année te disent « on s’est régalé, on revient l’an prochain ». Avoir des joueurs qui sont satisfaits et réussir à les conserver, pour moi, c'est ma plus grande satisfaction ! 

Vous savez, c’est très lourd pour les dirigeants de gérer un club professionnel ! C’est chronophage ! Quelques fois, nous avons envie de souffler et même baisser les bras… Et quand nous voyons les jeunes qui sourient dans le gymnase, c’est notre récompense. C’est même la meilleure des récompenses ! 

Et toute dernière question. Cela fait plus de deux décennies que vous êtes à la tête du club. Est-ce que vous avez toujours le même engouement pour la fonction de président ?

Oui, j’attaque la 21ᵉ année ! (rires) C’est ce que je vous disais précédemment. Il y a des moments où c’est lourd et je me dis « qu’est-ce que je fais dans cette galère ». Mais beaucoup de dirigeants sont dans cette situation… parce que les charges, notamment administratives, sont de plus en plus chronophages et de plus en plus lourdes.

Il est vrai que la Covid n’a pas aidé non plus ! Vous avez des dirigeants, des entraineurs et des éducateurs qui se sont dit que finalement « les dimanches à la maison, c’est pas mal » et qui ne sont pas repartis après la Covid. Un objectif serait aussi de trouver des bénévoles et des dirigeants qui ont envie de s’investir dans le volley et dans le VBSL.

Mais comment faites-vous pour garder « la foi » malgré ces hauts et ces bas ? Quel est votre secret ?

(Rires) Vous n’êtes pas le premier à me poser la question ! Je n’ai pas vraiment de réponse… (rires) C’est ce que je disais : c’est la satisfaction de voir des jeunes au gymnase qui ont la « banane ». Je me dis que je ne fais pas ça pour rien ! Quand je vois des jeunes avec le sourire courir partout dans le gymnase et des parents qui sont contents nous disant que leur(s) enfant(s) se régale(nt)… Eh bien, c’est la plus belle des récompenses !