Des conséquences à la limitation du sport ?
En fait, ce qu’on a pu mesurer dans le cadre des enquêtes menées par Santé Publique France au premier confinement, c’est l’augmentation de la sédentarité : la moitié de la population n’a pas atteint les recommandations sanitaires minimum de 30 minutes d’activité physique par jour et un tiers a déclaré passer plus de sept heures par jour en position assise. À cela s’ajoutent des changements d’habitude comme les grignotages répétés, notamment de produits gras, salés et sucrés ; et
fatalement une prise de poids. Mais la baisse ou l’arrêt de l’activité physique a aussi eu des impacts sur la qualité du sommeil (moindre), l’endurance, le niveau d’anxiété ou de dépression (majoré). Des troubles anxieux ou dépressifs ont ainsi été déclarés par plus d’un homme sur six et une femme sur cinq ; et plus du quart des femmes ont déclaré des problèmes de sommeil. En résumé, cette hausse de la sédentarité est clairement associée à une moins bonne santé mentale et physique.
Et pour les enfants plus précisément ?
Nous n’avons pas réalisé d’enquête auprès des adolescents et des enfants mais le phénomène est globalement similaire : on observe une augmentation de la sédentarité et du temps passé devant les écrans. Sachant qu’à cet âge, l’activité physique a des bienfaits très clairs sur le plan physique : elle développe les capacités cardiovasculaires, ainsi que le développement osseux. Mais on sait aussi qu’elle a un impact sur les compétences sociales, la capacité à générer des interactions relationnelles. Et au-delà, la pratique régulière d’une activité sportive augmente les performances scolaires : cela améliore la concentration et les résultats.
Quid des personnes âgées ?
Pour le public senior, au-delà de l’isolement social, la crainte principale c’est la fonte musculaire, qui intervient très vite, et donc la perte d’autonomie associée.