Bonjour Mesdames, d'où vous vient cet intérêt pour la natation synchronisée ?
Tiphaine : De ma fille, c’est elle qui en faisait et le club avait besoin de retrouver des présidents. Il n’y avait personne qui souhaité prendre la place… Nous nous sommes toutes les deux proposées pour pouvoir maintenir le club ouvert !
Audrey : Alors moi, je faisais la natation synchronisée quand j'étais jeune à Saint-Laurent. J'en ai fait pendant une petite dizaine d'années de mémoire… Et puis après, ma fille aînée a commencé et ce fut ensuite le tour de ma seconde. Comme l'a dit Tiphaine, on nous a proposé dans un premier temps de rentrer au bureau. Puis, la présidente en place est partie ! Du coup : soit nous reprenions le club, soit il n’y avait plus de président donc plus de club de natation synchronisés à proprement parlé.
Pourquoi avoir opté pour une présidence à deux ?
Audrey & Tiphaine : Pour se faciliter les choses parce que nous avons toutes les deux un travail ainsi qu'une vie de famille bien remplie et pour partager les responsabilités. Cela fait moins peur quand on est deux ! Souvent, nous nous consultons et surtout, nous prenons les décisions ensemble ! Nous n’avons pas forcément le même regard ! Nous discutons et, au bout du compte, nous tombons toujours d'accord… Ca se passe très bien comme cela !
Nous trouvons que c'est une très belle entente ! C'est mieux comme ça ! C’est plus difficile de prendre des décisions toute seule et de ne pas trop savoir sur « quel pied danser ». Quand il faut trancher sur des trucs vraiment difficiles et sérieux, nous sommes deux face au reste. Nous sommes quand même plus à l’aise à deux que seule… nous faisons bloc !
Comment définiriez-vous ce rôle de présidente ou plutôt de co-présidente ?
Tiphaine : Très bonne question !
Audrey : Pour ma part, je dirais qu'on essaye au maximum de faciliter la tâche des entraîneurs pour qu'elles se concentre vraiment le plus possible sur leur(s) groupe(s), leurs nageuses, leurs compétitions… C'est vrai que nous gérons tout ce qui est administratif, organisationnel ainsi que les compétitions avec l’aide d’Emilie Derezanin, qui est à la fois directrice sportive et coach, et qui nous aide au niveau du secrétariat. Elle fait également partie du bureau avec nous.
Tiphaine : Ils comptent sur nous pour toutes les démarches administratives notamment auprès de la mairie quand ils ont des besoins.
Audrey : Nous essayons également de leur apporter du matériel quand ils ont besoin. Pour ce faire, nous faisons des recherches et nous leur disons si cela est possible ou non. En fait, nous sommes là pour qu’ils puissent travailler correctement, pour les soulager sur beaucoup de choses… C’est notre sentiment en tant que présidentes, il faudrait leur demander. (rires)
Tiphaine : Nous sommes des présidentes qui font un peu de tout ! Nous sommes même venues le mercredi quand il n’y a personne ! Nous avons fait les maillots quand il y a besoin, à manger aux enfants lors des compétitions… Nous ne sommes pas juste au dessus, nous sommes là quand il y a besoin !
Audrey : Nous essayons de faire le plus possible pour tous les groupes.
Comment se porte, à l’heure actuelle, le Stade Laurentin Natation Synchronisée ?
Tiphaine : Pas mal, par rapport au moment où nous l’avons pris ! Nous avons dû prendre beaucoup de décisions ! Se séparer de certaines personnes, réorganiser le club… Faire des choix pas forcément facile à ce moment-là ! Nous sommes parti, avec quoi, une dizaine d'adhérents l'année où nous avons repris.
Audrey : Désormais, nous sommes une centaine voir même 110 parce que j’ai encore 3 nouvelles inscriptions à saisir.
Revenons un petit peu sur le passé, comment avez-vous vécu ces premières années de présidence ?
Tiphaine : Ca a été très difficile ! Parce qu'on a eu la Covid, la tempête Alex sans oublier les problèmes administratifs qui ont suivi car nous avons récupéré un club qui était très mal géré… Nous avons dû tout remettre à plat, tout refaire. Nous avons eu beaucoup d'audits. Nous avons eu beaucoup de soucis… Les parents n'ont pas forcément aidé durant ces périodes-là. Ils ne comprenaient pas vraiment ce qui se passait et c’était presque de notre faute si la piscine était fermée. Surtout, après la tempête Alex ! Ca a été une période assez compliquée…
Audrey : Je pense vraiment que ce qui nous a causé le plus de soucis : ce sont les parents qui ne comprenaient pas que la piscine soit fermée. Elle l’était à cause de la tempête Alex, ensuite en raison de la Covid. Et l'année dernière, on a eu toute une phase durant laquelle la piscine a été encore fermée pour des réparations suite, à ce que j’imagine être dues, aux conséquences de la tempête Alex… Je pense que le pire a été l'année dernière quand la piscine a refermé !
Audrey & Tiphaine : LeMalgré cette fermeture, nous avons fait quand même pas mal de chose. On a retrouvé des créneaux dans d'autres piscines à l'extérieur de Saint Laurent, sur Nice, Carros ou encore la Colle-sur-Loup. Ce sont les trois communes qui nous ont aidés à ce moment-là…
Nous n’avons pas été aidés par les gens ici ! On nous a beaucoup critiqué sur les réseaux parce qu'ils ont rouvert la piscine pour les clubs en juin pendant les travaux mais pas pour le public… Et comme les coupoles étaient ouvertes… Les gens nous ont donc beaucoup critiqués sur le fait qu’ils ne comprenaient pas qu’il y ait des adultes et des enfants alors qu’eux n’avaient pas le droit indiquant que « c’était honteux » et « c’est soit tout le monde soit personne ». Ils n’arrivaient pas à comprendre qu'en tant qu'association les enfants avaient quand même le droit de pouvoir poursuivre leur sport…Nous avons des assurances spécifiques, nous sommes donc protégés.
Quelle(s) leçon(s) en tirez-vous, s'il y a leçon(s) à en tirer ?
Audrey : Je dirais que rien n’est jamais acquis ! Du jour au lendemain, tout peut fermer ! (rires)
Tiphaine : Désormais, nous sommes toujours sur le qui vive ! Quand nous entendons des rumeurs de travaux, nous nous demandons tout de suite ce qui va se passer ! Et nous nous posons la question : « si cela va aller jusqu’au bout de l’année sans contraintes, ni fermeture ? ».
Audrey & Tiphaine : Après de véritables leçons, nous ne pensons pas ! Nous restons un petit club… Il n’y a pas eu de grosses conséquences à part le fait que, sans compétitions, les nageuses ont beaucoup perdu au niveau technique pendant ces temps de fermeture. La natation synchronisée est un sport très difficile qui demande énormément de technique et d'entraînement pour arriver à quelque chose de sympa. Quand on ne pratique pas, on perd très vite en fait ! C’est un peu comme le patinage artistique si nous voulons le comparer à un sport un peu plus connu. Il a donc fallu rattraper tout ce retard ! Maintenant, il commence à être rattrapé grâce à la venue de deux nouveaux entraîneurs Marion et Sandrine.
Ce sont aussi des anciennes nageuses du club qui avaient un peu quitté les bassins et qui ont décidé de venir nous donner un petit coup de main cette année. Elles nous ont donc pas mal aidé à ce niveau là ! Enfin, pas nous, mais les autres entraîneurs pour un petit peu relever le niveau. Et nous pensons que cette année il y aura vraiment une belle progression.
Après au niveau du classement national, nous ne sommes pas trop mal ! Nous sommes au milieu de tableau, nous soixante-sixième sur plus de 130.
Quelles vont être les objectifs du club pour la fin de saison éventuellement pour la rentrée prochaine ?
Audrey & Tiphaine : Les objectifs : ce sont les compétitions qui arrivent. Nous avons des groupes en compétition
Surtout, les « toutes cats », ce sont les plus grandes. Ce sont celles qui, on espère, peuvent faire des podiums et de bien se débrouiller cette année. L’objectif est donc qu’elles aillent le plus loin possible !
Nous les avons récupérés cette année justement avec Marion et Sandrine. Elles étaient deuxièmes aux championnats de France l'année dernière. Là, on a la moitié de l'équipe qui est venu chez nous et qui a été complétée par des nageuses de chez nous avec une ou deux venues d'extérieur… Nous misons donc beaucoup sur elles !
Après on a trois nageuses en « catégorie Jeunes » qui partent en compétition le 8 et 9 avril à Hyères, un duo et un solo*… On a également les avenir qui partent le 21 et le 22 mai à Istres avec un duo et deux solos.
Ensuite, il y a le groupe « challenge » alors qui n’est pas vraiment un groupe compétition qui est un groupe loisir mais pour qui sont organisés des compétitions… Nous allons dire qu'elles nagent le, si nous ne disons, pas le weekend du 13 et 14 mai à Arles
*le duo s'est qualifié pour les Nationales 2 qui se sont déroulés le weekend du 29 et 30 avril à Nice (voir article : Stade Laurentin Natation Synchronisée : direction les « Nationales 2 » pour les jeunes Maélia, Maora et Marwa.)
Et vous en tant que présidentes, quels sont vos objectifs pour cette fin de saison ?
Audrey & Tiphaine : Que l'année se termine bien ! Et qu'on puisse faire notre gala sans encombre ! Cela fait quelques années que nous n’avons pas réussi à le faire. Donc cette année, nous aimerions faire une grande fête pour les filles, pour conclure cette année ! Et pour que les parents voient un petit peu la progression de leurs enfants. En fait, ils ne voient pas ce qui se passe hormis la compétition de l'année. Ils ne voient pas ce que leurs enfants font autour du bassin… C'est un peu notre façon de faire, nous essayons de garder les dans leur petit cocon.
Certains parents n’ont été pas très sympas avec les entraîneurs… Comme nous ne pouvons pas tout gérer, nous avons préféré demander que personne ne vienne assister aux entraînements. Les enfants sont avec les entraîneurs, ils s'entraînent et ainsi ne sont pas distraits !
Et ce gala ?
Audrey & Tiphaine : C’est le 24 juin ! Tout est prévu ! Ce gala sera organisé toute la journée… Les filles vont venir dès le matin pour les entraînements et la préparation. Nous allons décorer la piscine, nous allons faire un grand un grand pique-nique ici. Elles vont passer la journée avec nous pour préparer le gala qui est programmé le soir. Cette année le thème sera les 80’s, nous avons dit que cette année « il fallait faire la fête »… (rires)