Pourquoi peut-on dire que Saint Laurent du Var est une "terre de lutte" ?
En fait, il y a quarante ans un conseiller technique régional (CTR), celui qui fait le lien entre le ministère du Sport et le terrain, Maurice Sauvageot s'est installé à Saint-Laurent. C'est ce dernier qui est à l'origine du club. Enseignant d'EPS, de français, psychomotricien, ce dernier a véritablement installé cette discipline à la Porte de France. Et avec mon frère Philippe, qu’il a formé à l'enseignement de la lutte par le jeu d'opposition, ils ont mis en place des cours à destination des scolaires ce qui a permis à la discipline d’être connue et reconnue par de nombreux jeunes et nous a permis de profiter d’un beau bassin de recrutement. Maurice a fait de notre club une belle structure, Philippe lui a donné une âme …
Toutefois, et il faut le souligner, une association ne peut pas être une terre de son sport sans le soutien de la municipalité. Nous ce n'est pas un soutien qu'on a, on nous met en avant ! Toutes les municipalités nous ont soutenus et c’est encore plus vrai avec Joseph Segura !
Étiez-vous au courant que la Municipalité avait posé sa candidature pour que Saint-Laurent-du-Var devienne "ville hôte" et notamment pour la lutte ?
Pas du tout, je l'ai appris l'année dernière au Forum des Sports. Et c'est le maire qui nous a dit que Saint-Laurent-du-Var candidatait pour la lutte également. J’ai été le premier surpris et pour être honnête agréablement surpris ! J'ai trouvé cela génial qu'il veuille nous mettre en avant sans nous prévenir ...
Honnêtement, pensiez-vous que Saint-Laurent-du-Var avait les arguments pour être choisie ?
Au début, ce n’était pas une évidence mais nous avions des atouts : l’Aéroport, la French Riviera, un club de plus de 130 licenciés ... Autant c'était une évidence pour le judo mais pour la lutte c'était moins évident !
Et en fait oui, car nous avons les infrastructures municipales qui nous le permettent et nous avons l'historique qui va avec !
Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
J'en ai des frissons rien que d'en parler ! Je suis comme un gosse qui peut avoir la chance de voir de grosses équipes comme la Bulgarie, la Géorgie, la Roumanie, la Turquie, Cuba, les USA ... Recevoir une équipe olympique de son sport dans sa ville, c'est une « vraie » reconnaissance de la part de sa Fédération et du Comité Olympique. C'est quarante ans de travail qui sont félicités !
Quelles retombées souhaiteriez-vous avoir par rapport à ce "coup de projecteur" olympique ?
Comme tout président ! C’est à dire avoir des jeunes qui s’intéressent à la lutte, viennent tester et pourquoi pas prendre une licence. Je souhaiterai qu’on fasse également la lumière sur tous les bénévoles qui ont œuvré depuis plus de quarante ans ...