* les 10 et 11 février
Lors de notre premier échange téléphonique, vous nous avez indiqué que le Grappling connaît un véritable engouement à l'heure actuelle. Est-ce que vous pouvez développer un petit peu votre propos s'il vous plaît ?
Le Grappling rencontre un réel engouement avec la montée en force en France du MMA. Et le MMA se déroule sur trois niveaux. Il y a striking, c'est le pied-poing. Il y a de la lutte pour amener au sol. Et il y a toute la partie sol, donc qui est le Grappling. À ce niveau, il y a tout un jeu de contrôle, de relâchement, de soumission et de finalisation. C'est effectivement un sport qui n'était pas très connu avant. Mais tous les gens qui commencent à regarder le MMA ou qui pratiquent le MMA se disent : « il faut que je pratique du Grappling ». Ce qui explique que cette discipline connaît une telle évolution depuis peu d'années.
Et qu'est-ce qui attire les combattants vers cette discipline ?
En fait, c'est un sport qui s'appelle le « jeu d'échec humain » ! C'est tout un cheminement entre la force, le timing, le physique, mais aussi la réflexion et la stratégie mise en place. Il ne s’agit pas que de donner des coups de poing. Il y a vraiment toute une réflexion autour de cela ! Il est vrai que cette discipline ne plaît pas à tout le monde. C'est soit « on adore, on s'inscrit et on évolue dans le Grappling », soit « on déteste et dans ce cas-là, on ne s'inscrit pas ».
Pourquoi vous avez organisé cette manifestation à Saint-Laurent ?
J'ai organisé cette compétition à Saint-Laurent parce que je suis le référent Grappling de la région PACA. J’ai déjà organisé déjà plusieurs événements à Marseille, à Miramas, à Aubagne, à la Seine-sur-Mer…. Et dans la région niçoise, il n'y avait rien du tout ! On a donc décidé avec Jean-Noël Bahadérian et le nouveau président Stade Laurentin Lutte ainsi qu'avec le président du Comité régional de Lutte et des disciplines associées, dont fait partie le Grappling, de faire un tournoi dans la région niçoise.
Un petit mot sur le dojo Hervé Allari, que vous avez occupé pendant deux jours ?
Franchement, c’est un très beau dojo, rien à dire ! Comme disait Jean-Noël, « c’est un bel écrin ». Et, je remercie le Stade Laurentin Judo et la Municipalité de Saint-Laurent du Var de nous l’avoir mis à disposition.
Nous vous avons observé durant le tournoi et nous vous avons senti très vigilant lors des combats. Pourquoi ?
Tout d’abord, parce que j'avais un arbitre qui était en formation. Je le surveillais par rapport aux points, aux soumissions… Il faut avouer que c'est assez complexe à arbitrer. J'étais donc attentif à cela !
Lors du tournoi « Kids », j'étais attentif parce que pour les enfants, on ne finalise pas, on ne fait pas de clé de bras, ni d'étranglement. Mais les enfants ont l'habitude d'en faire à l'entraînement et des fois, il y a des étranglements qui se passent. Pour moi, il est l'important de préserver l'intégrité physique des petits qui viennent afin qu'ils ne se blessent pas.
Pour le tournoi adulte, c’était pareil ! J’ai été vigilant parce que je voulais que la compétition se déroule dans les meilleures conditions. Que les commissaires qui amenaient les combattants et qui les ramenaient, le fassent du mieux possible. Car, il fallait que ça soit fluide ! Parce que s'il y a des blocages au niveau des tables et des aires de combat, ça décale toute l'organisation. Dans ce genre de situation, il faut tout le temps être attentif, toujours bien surveiller les tableaux, les combattants… C'est pour ça que pendant deux jours, j'étais focus sur les aires de combat.
Dernière question, est-ce que vous êtes satisfait de cette première édition et est-ce qu'il y aura une autre édition de votre Open Kombatch sur Saint-Laurent-du-Var ?
Je suis satisfait ! Je suis même très satisfait de ce week-end ! Les enfants ont répondu présents. Je suis un peu plus déçu par les adultes ! Il y avait beaucoup d'inscrits et il y en a peu qui sont venus au final. Donc il y a un peu de déception. Mais je pense qu'on a fait quand même pas mal de communications (vidéos, photos, etc.) pour refaire un autre événement à Saint-Laurent-du-Var. Et pour répondre à votre deuxième question, une compétition qui sera prévue l'année prochaine, avec comme idée de « pourquoi ne pas en organiser deux par an : une en kimono et une autre sans kimono comme ce week-end ».