Bonjour José, alors comment se porte à l'heure actuelle le Stade Laurentin Karaté ?
Et bien pour l'instant ça se passe bien ! Nous avons pas mal de licenciés... Cette année, nous en avons enregistré près de 210, ce qui est bien. Il est clair qu'à l'heure actuelle nous n'avons pas atteint notre record qui est de 270/80 mais nous sommes tout de même satisfaits ! Et je ne sais pas si vous avez remarqué mais le nombre de licenciés des clubs évolue en fonction de ce que les médias diffusent...
Imaginons que demain il y ait une Coupe du Monde de foot, ce qui en fait s'est passé dernièrement (Rires), et bien il y aura beaucoup de licenciés en foot. Et, quand vous avez une sortie de film ou un événement lié au karaté et bien il y aura plus de licenciés dans les clubs de karaté... Si je prends l'exemple de l'année passée, il y a eu la série Cobra Kaï qui a fait que j'ai eu beaucoup d'enfants ! Même si cette série n'est pas une référence en matière de karaté, beaucoup d'enfants et d'adolescents s'y sont identifiés... Il est vrai que l'école Cobra Kaï dans les films Karaté Kid est associé au rôle du méchant au contraire de maître Miyagi qui lui est le gentil... Ce qui fait que, des fois, ils me regardent en se demandant si je suis le gentil ou le méchant ! (Rires) Et pour être honnête, je joue avec cela ! (Rires) Il m'arrive même quelques fois de leur dire d'arrêter de regarder ce genre de films car ces derniers sont faits avec des comédiens pour qui on arrange les situations... Ce qui fait que ce que nous voyons à la télé ou au cinéma ne correspond pas vraiment à la réalité !
Pour résumer, au niveau des enfants, des tout-petits, il est vrai que nous avons beaucoup plus que les années précédentes. Au niveau des ados, cela se maintient. Et, en ce qui concerne les adultes, nous avons un nombre de licenciés qui a augmenté comparé aux trois années précédentes.
Quel bilan et quel(s) enseignements avez-vous retiré de cette période de plus de deux ans marqués par la pandémie ?
La pandémie nous a mis en difficulté dans la programmation des entraînements car durant cette période tout était un petit peu en « stand-by »... Toutefois, nous avons persévéré ! J'ai donné des cours à distance grâce à la visio. Et quand cela était possible, nous avons essayé de nous entraîner à l'extérieur au bord du Var, à Vaugrenier ou à Saint-Jeannet
Cette période m'a permis d'identifier ce qui étaient « mordus », ceux qui, malgré un contexte difficile, ont montré un engouement dans la poursuite de la pratique de notre discipline... J'en avais une bonne vingtaine. Après, je sais pertinemment que certains avaient peur de ce virus... et de ce fait il est normal qu'ils ne se soient pas manifestés pour les séances à l'extérieur.
Ce que j'en ai retiré... J'ai remarqué certaines choses vis-à-vis du comportement humain... Il y a eu de la solidarité qui a fait que nous nous sommes serrés les coudes, nous avons persévéré, nous nous retrouvions pour travailler chez moi. J'ai la chance d'avoir une maison avec un parking donc je ne gênais personne... Il m'est même arrivé, quelquefois, de faire des cours en privé mais je tiens à indiquer que dans n'importe quel cas je n'ai pas fait payer les cotisations...
Est-ce que vous avez continué ces entraînements à l'extérieur ?
Et bien non ! Nous n'avons pas continué car cela risquait de surcharger l'emploi du temps pour tout le monde et je ne suis pas sûr de trouver les gens qui seraient motivés pour le faire... Par contre, quelques uns continuent à venir chez moi.
Quel était l'état esprit de vos licenciés lors de la reprise en septembre ?
Ils étaient tous motivés ! Et si je suis honnête, c'est un peu comme cela à chaque rentrée... Pour le coup, cela n'a pas changé ! Je les ai donc retrouver motivés avec l'envie de maigrir, de se refaire une condition physique, de récupérer au niveau technique... Au début de l'année, ils sont à fond ! Mais, après la vie les rattrape... Le boulot, la famille remettent un peu en question tous les projets qu'ils s'étaient fixés au départ. Là, je parle des adultes. Pour les enfants et les ados, en fait c'est un peu pareil !
J'ai noté également un certain soulagement chez nos licenciés. Je les ai sentis contents de retrouver leur liberté...
Qu'en est-il des résultats sportifs du 1er trimestre ?
Au premier trimestre, il y a eu un tournoi qui a rassemblé près de 250 participants. Il y a eu des enfants, des adolescents et des adultes qui se sont démarqués. C'était un petit tournoi, pas comme une coupe de France. Nous nous sommes retrouvés entre clubs...
Disons que pour le premier trimestre il n'y a pas eu grand-chose. Il y a eu des événements organisés mais c'est surtout à partir de maintenant que la compétition va commencer avec notamment la Coupe de France. Cette dernière est programmée en avril prochain.
Lors du Forum des Associations, vous nous avez annoncé que votre association fêtera cette année ses quarante années d'existence... Qu'avez-vous prévu pour célébrer ces quatre décennies de Karaté à la « Porte de France » ?
Justement, nous en avons parlé à la dernière réunion ! (programmée en début janvier NDLR). Je ne sais pas si ce serait judicieux de le faire le jour de l'assemblée générale. Peut-être que ça ferait trop... Mais pour rassembler du monde, il faut créer une occasion ! Et faire venir les gens simplement pour cela... Je l'ai fait à l'occasion des 20 ans du club. Là, nous allons peut-être changer de format... Nous allons demander si nous pouvons utiliser la salle Ferrière. Pour l'instant, et rien n'est véritablement défini, nous hésitons soit à le faire lors de l'AG ou alors au premier trimestre la saison prochaine. Nous aurons l'occasion d'en parler prochainement afin de prendre une décision maintenant car le temps passe vite...
Avez-vous d'autres projets pour cette saison ?
Pour cette saison, pas vraiment mais pour l'année prochaine, oui ! Nous souhaiterions organiser un gala international à Saint-Laurent-du-Var avec l'aide de toutes les bonnes volontés souhaitant participer à ce projet. Nous avons déjà commencé à rédiger un cahier des charges pour identifier nos besoins et ainsi faire nos demandes d'aides et de subventions... Et je ne vous cache pas que pour ce gala, nous allons avoir besoin de beaucoup de choses !
Il est vrai que cette année, j'aurais aimé organiser la Coupe de France à Saint-Laurent-du-Var mais nous sommes confrontés à un petit souci de disponibilité des salles qui sont mises à notre disposition... Et pourtant, j'aimerais que les événements et les manifestations que j'organise se déroulent à Saint-Laurent-du-Var parce que c'est ma commune, c'est là où je travaille, c'est là où j'ai tous mes amis... C'est aussi la où j'ai mes soutiens et mes aides avec notamment celle de la mairie. Et, je suis vraiment reconnaissant envers la municipalité de Saint-Laurent-du-Var, elle m'a toujours aidé...
Votre maître Yoshiji Suono, vous a nommé responsable de la « Zone Europe » en 2019, qu'est ce que cela veut dire concrètement ?
Cela veut dire concrètement que mon travail est de regrouper les responsables des pays européens appartenant à notre fédération. Il s'agit de l'Angleterre, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, la Hongrie, l'Ukraine, la Lituanie... En fait toutes les nations où l'on pratique le Shidokan.
Et justement dans ce cadre là, j'organise un séminaire les 4 et 5 février en partie sur Nice et et pour le reste à Saint-Laurent-du-Var pour que nous fassions tous la même chose. Parce qu'il arrive très souvent que ceux qui le pratiquent viennent d'horizon différents, d'un autre style, et ils ne le font pas vraiment comme cela doit se faire. Donc, il nous paraît nécessaire d'harmoniser les pratiques que ce soit en club ou à l'occasion de compétitions européennes. Mon travail est un travail technique afin que tout le monde s'accorde sur des sujets comme le contenu des cours, le passage de grade... Il s'agit de tracer une trajectoire afin que tout le monde à terme suivre le même chemin.
Pouvons-nous dire que Saint Laurent du Var deviendra dans un avenir proche la capitale européenne du Karaté Shidokan ?
Dire que Saint Laurent du Var deviendra la capitale du Karaté Shidokan, cela je ne peux pas l'affirmer... Mais pour être honnête, j'aimerais bien ! C'est ma volonté... Pouvoir le réaliser, ce serait une bonne chose pour moi et pour tous les gens qui sont autour de moi... De plus, nous sommes dans une région très attractive ! Ce serait vraiment sympa que je puisse le réaliser vraiment et surtout que ça perdure après... Là pour l'instant, nous allons enfin démarrer car cela fait plus de 2 ans que j'ai cette fonction. Mais avec la Covid, je n'ai rien pu organiser... Tout avait démarré et puis « pouf » ça s'est arrêté ! Au sinon, nous aurions pu depuis 2019 réaliser des choses !