Rattraper le temps perdu. Malgré le contexte, malgré les contraintes... C'est l'objectif que s'est fixé l'Academy Budokai Saint-Laurent après une saison tronquée par la pandémie de coronavirus. "On maintient deux entrainements par semaine, les mardis et jeudis, jusqu'à la fin du mois de juillet", explique Edmond Rigaud, le président-fondateur du club. "On a regroupé des cours et, à chaque rendez-vous, une quinzaine d'adhérents sont présents. Les compétiteurs sont revenus, les enfants ont, quelque peu, lâché". Alors oui, il y a une pointe d'inquiétudes. Après de pareils bouleversements, qui peut dire combien parmi la centaine d'adhérents que compte le club reviendront à la rentrée ? L'Academy laurentine se donne les moyens d'en récupérer un maximum, prévoyant une réduction pour les anciens adhérents afin, là aussi, de compenser la mise entre parenthèses du sport pendant le printemps.
Pour ceux qui sont présents, le coach a obtenu, dans un premier temps, de pouvoir utiliser une belle terrasse en bord de mer pour faire travailler ses combattants. "On bosse le cardio, on fait des exercices de courses à pieds et des ateliers de renforcement musculaire" explique Edmond Rigaud. "Ils en ont besoin, il faut retrouver le rythme, la période de coupure a laissé des séquelles".
Pourtant, le jeune espoir du club, Nathan Clasiot, a assuré un suivi des adhérents par le biais d'internet. Il leur lançait des défis, permettant de les tenir en alerte physique tout en entretenant la relation avec le club.
Pour l'heure, le club n'envisage pas encore de retour en salle, car le protocole à mettre en oeuvre serait lourd à gérer. Mais ce n'est pas un problème pour le responsable associatif : "Désormais, on fait, à l'extérieur, les mêmes cours que ce qu'on faisait à l'intérieur".
Seuls deux combattants de niveau international ont repris en salle car ils préparent des championnats du monde à Milan en novembre. Damien Garant tentera de conserver son titre en -75 kg, tandis que Nathan Clasiot cherchera à gravir la dernière marche qui lui a fait défaut l'an dernier (2e en -65 kg).
Pendant le mois d'août, tous les compétiteurs pourront poursuivre leur sport en se rendant à Nice au Kime dojo de Gilles Richard. Avant de tous se retrouver, chacun l'espère sans contrainte, à la rentrée de septembre dans leur salle, au sein du gymnase de l'école Castillon.