Au milieu du cercle, ça bataille dur pour la victoire. Les jeunes lutteurs ne sont pas rassasiés et lèvent le doigt après chaque fin de passage... pour y retourner. Debout face à face, chacun cherche à envoyer l’autre au sol. Saisie au poignet, à la nuque, recherche de déséquilibre puis projection. Chaque enfant a son maillot du club avec son prénom floqué derrière.
Le club laurentin porte dans son ADN une approche familiale de cette pratique sportive. Le conseil, pour une recherche de progression de tous, est constante : « Pèse sur lui, tiens son bras ! À la Lutte, ce ne sont pas les fesses qui comptent, mais les épaules ! », envoie Philippe Bahaderian. Les tapis rouge et jaune subissent les assauts des lutteurs un à un. L'entraîneur continue de prodiguer des conseils que les enfants essaient de mettre en place. La fin de l'entraînement approche et les vélos d'appartement sont utilisés pour se décontracter. Le coach discute avec les parents, rigole avec ses élèves. La quête de performance n’empêche en rien la convivialité.
Une formation efficace
Dans la Lutte laurentine, la famille Bahaderian est une institution. Les deux frères, Jean-Noël et Philippe, prolongent le projet de leur "maître à tous", Maurice Sauvageot, créateur du club il y a 40 ans. Affilié à la Fédération Française de Lutte et Disciplines Associées, le club travaille aussi bien la Lutte gréco-romaine que la Lutte olympique.
L’association peut s’enorgueillir de résultats prometteurs. Camille Burlet a déjà fait parler d'elle en remportant le Championnat de France et elle vient d'honorer sa première sélection avec l’Équipe de France à Berlin. En ce moment, la jeune championne se prépare pour défendre son titre à La Réunion en avril 2020. A ses côtés, Mathis Lelong, scolarisé en Sport études, espère quant à lui décrocher un podium à cette même occasion.
Des athlètes qui défendent au plus haut niveau les couleurs laurentines et se font les porte-drapeaux des valeurs portées par ce club.
Baptiste Darpheuil