Les rayons du soleil ont du mal à percer les nuages. Le froid souffle sur Hamamatsu. Les combattants, issus de nombreux pays, sont toutefois parés à tester leur technique et leur style lors de cet Open international. Tout au long de la journée, les rounds s’enchaînent et les coups pleuvent. Axel Allongue, spécialisé en Shidokan, fait ses premiers pas à ce niveau de compétition. Si le stress est palpable, il s’évertue à ne pas « penser à l’enjeu » en affichant sa bonne humeur.
Coups gagnants
Le tirage laisse apparaître un beau présage pour la suite du tournoi. Axel affiche 81kg sur la balance. Sa technique et sa rapidité vont peser face à des concurrents plus puissants : « Je crois qu’un de mes adversaires a été pesé à plus de 116 kg ». La prise de « masse corporelle » était importante dans sa préparation afin de pouvoir se mesurer aux poids lourds. Pour le premier tour, Axel rencontre un Japonais de 85kg. Le sportif laurentin est dans sa bulle mais un élément vient toutefois gêner sa concentration : « Il y a eu un décalage dans l’ordre des combats. Au lieu de passer en 8e, j’ai combattu au 6e passage ». En dépit de cet impondérable et d'une pression qui s’intensifie, Axel arrive à conserver, dans un premier temps, les pieds sur terre. Au bout de 8 secondes, il envoie un coup de pied retourné avec le talon pour mettre son adversaire K.-O. Lors du deuxième choc, Axel tombe sur un adversaire de 95 kg. Le début du round est lancé, et au bout de 40 secondes, le sociétaire du Stade Laurentin utilise la même technique pour s’ouvrir les portes de la finale. Une finale qui lui laisse cependant un goût d’inachevé. Blessé à la cheville, le Koweitien a déclaré forfait. « J’étais extrêmement déçu. C’est toujours frustrant de gagner sans combattre », glisse Axel après sa victoire à l’Open d’Hamamatsu.
La plus haute marche
En écho, de l’autre côté de la salle, Marlon évolue dans une catégorie où seulement deux autres combattants sont inscrits. Le tirage lui est favorable et grâce à ce coup du sort, il est propulsé directement en finale. Et s’impose à la force d'un retourné acrobatique. « C’est ma spéciale. J’enseigne cette technique à l’entraînement et visiblement elle a payé », affirme Axel, fier de son cadet.
Enfin, Mathieu, troisième combattant à avoir pris son baluchon pour se tester en Kyokushinkai, connaît aussi les fragrances de la victoire. En demi-finale, il balance un coup de pied à la tête de son adversaire pour s’offrir un « waza-ari ». Et en finale, il récidive avec un coup de genou en pleine mâchoire pour s'offrir le titre.
Le bilan de ce périple est flatteur et riche en expérience pour l’ensemble des combattants du Stade Laurentin qui ont d’ores et déjà coché à leur programme d’autres compétitions internationales.