Publié le 31/10/20 par Nicolas DUBOSCQ

Stade Laurentin Lutte : la lutte, c'est bon pour les enfants !

C’est un sport peu connu en France et pourtant cette discipline offre aux plus jeunes les moyens de s’épanouir physiquement, intellectuellement et socialement.

Installé au Complexe Layet, le Stade Laurentin Lutte accueille, entre autre, les jeunes de 4 ans (révolus) jusqu’à 18 ans pour leur transmettre le goût de ce sport de combat qui n’a pas à rougir face aux autres arts martiaux.

« Un grand nombre de nos jeunes lutteurs viennent du milieu scolaire* car pour la plupart ils ont fait un cycle de lutte », souligne Philippe Bahadérian.

« Des sports de combat, on doit être le sport le moins violent ! Il n'y a pas de domination, il n'y a pas de coup porté, et la victoire se joue aux points où a la tombée » nous confie cet entraîneur qui a lui-même découvert cette pratique sportive à l’âge de 9 ans. Et « non, la lutte ne fait pas devenir petit » rajoute d’un air malicieux celui qui œuvre au quotidien pour la promotion de cette discipline "faisant fi" des préjugés.

Un personnage emblématique d’un club, créé il y a une quarantaine d’année sous l’impulsion de Maurice Sauvageot, qui s’est initié et formé à l’éducation de ce sport auprès des plus jeunes grâce à cet enseignant et psychomotricien.

Un passionné qui aime à transmettre au plus grand nombre et en particulier aux plus jeunes tout ce que ce sport a « à offrir ».

Ainsi, agilité, souplesse, force, coordination, motricité ... et l’intelligence sont autant de compétences sollicitées durant les cours.

C’est « un peu comme un jeu d'échecs, là aussi, il y a de la tactique en lutte » confirme ce vétéran qui a connu le « haut niveau ». Car la finalité est de faire toucher les deux épaules à terre ! Un objectif qui apparaît comme des plus simples mais pour lequel reflexes, anticipation et caractère sont les clés de voûte pour sa réalisation.

« Ce qui est très formateur en lutte réside dans le fait que nous sommes seuls au contact de l'adversaire» nous confie le coach.

Les « bras à la volée », « bras dessus - bras dessous » sont au nombre des techniques enseignées durant les 1h30 de séance d’entrainement généralement programmées le mercredi afin que leurs « poulains » puissent prendre par la suite le meilleur sur leurs concurrents. Des challengers qui seront bien evidemment choisis en fonction de leur catégorie de poids et d'âge.

« Je vais montrer un éventail de techniques et après c'est à eux de se les approprier », insiste ce dernier mettant de nouveau en avant l’importance de développer chez ses élèves leur réflexion et leur capacité d'analyse.

Pour la "poussée arrière" il faudra attendre encore un peu pour ces sportifs en herbe … « Nous n'accueillons pas que des futurs champions, il y a de la place pour tout le monde ! » affirme celui qui a bien conscience que tous ses élèves n'ont pas forcément les mêmes objectifs et que l’apprentissage de la lutte est travail minutieux, laborieux nécessitant du temps et de l’engagement quand on sait qu’un lutteur arrive à « maturité » aux alentours de 25 ans.

* Phillippe BAHADERIAN est entraîneur depuis 1982. Il s'occupe de la section sport au collège Pagnol, et intervient dans les écoles primaires pour faire découvrir la lutte après des écoliers laurentins.