Le long du Var, au chemin des Iscles, c’est toute la société qui se retrouve. Prof, jardinier, médecin, retraité… Loin des clichés. Tous ont emprunté des voies différentes pour gagner le club de tir de la ville. Mais tous y reviennent pour la même raison. Accros à ce temps hors du temps, où ils s’enferment dans leur bulle, atteignent des sommets de concentration.
Leur Graal ? La quête de la précision et de la constance avec l’enchaînement de tirs en cœur de cible. Le dépassement de soi se joue, ici, aussi bien dans le mental que dans le corps. « La coordination neuro-musculaire » selon la formule du coach Robert.
Mais davantage que la performance, c’est d’abord la sécurité qui est au centre des préoccupations du président Luc Caironi et de tous les encadrants du club. Avant de s’inscrire, il faut montrer patte blanche (avoir un casier judiciaire vierge). « Ensuite, il y a une journée de découverte au cours de laquelle on explique toutes les règles à respecter », appuie le président. « Enfin, un responsable de salle surveille le bon déroulement des séances. Et, si un tireur déroge au règlement, il est prévenu, s’il persiste, il est exclu ».
Les 1055 licenciés du Tir Club Stade Laurentin (TCSL) ont le choix des armes, des pratiques, des distances. Ils peuvent s’exercer sur des pas de tir à 10, 25, 50 ou 100 mètres. Les adhérents se répartissent entre ceux qui pratiquent en loisir, et ceux qui tentent l’aventure de la compétition. « Il y a cinq ans, on a décidé de relancer le club dans la dynamique du tir sportif. Nos coachs ont passé le Brevet fédéral d’entraineur ». Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Le club est, par exemple, classé parmi les vingt meilleurs de France en pistolet 22 Long Rifle et compte, dans ses rangs, Paolo Maiuri, champion du monde 22 Hunter avec l’équipe de France en 2018.