Publié le 13/05/23 par Nicolas DUBOSCQ

François Gelgon : « c’était vraiment un miracle que je me qualifie »

Deuxième laurentin qualifié pour la finale des championnats de France de Cross Country organisée à Carhaix en mars dernier, ce spécialiste des courtes distances nous raconte cette expérience que nous pouvons qualifier de mémorable...

Bonjour François, est-ce que vous pouvez vous présenter et nous indiquer depuis quand vous faites de l’athlétisme ?

Je crois que j’ai commencé à 16 ans et là, j'en ai 41. J'ai arrêté pendant 5/6 ans. Après, j’ai fait un peu de triathlon. Et là, je suis revenu il y a 4/5 ans au Stade Laurentin pour faire de la piste, surtout du 800 mètres. 

Cette année, j’ai fait le cross à Carhaix car je suis breton. Il fallait que je retourne voir mes parents et là, c’était l’occasion ! (Rires)

Qu’est-ce qui vous plait dans le Cross Country ?

Dans le cross, pas grand-chose ! Moi, c’est vraiment le 800 mètres, et en plus, je suis vraiment nul ! (Rires) J’ai eu de la chance de me qualifier ! En plus, j’avais 40 de fièvre au départ de la finale ! J’ai pris un Doliprane, je suis parti en me disant « On va finir la course, déjà ! Je suis là, j’irai manger des crêpes avec mes parents après ».

Je suis plus un spécialiste du « 800 » ! Ce que j’aime bien, ce sont les épreuves courtes… Là, c’était vraiment un miracle que je me qualifie et je me suis dit « aller, avec grand plaisir ! ».

Pouvez-vous nous présenter l’épreuve à laquelle vous avez participé ?

Ça va être facile ! Parce qu’il y a déjà eu cinq heures de retard au départ de l’avion le samedi matin ! Normalement, je devais partir à 8 heures et demie et finalement, j’ai dû décoller aux alentours de 15/16 heures… Après avoir été accueilli par des amis et être passé chez mes parents, je me suis retrouvé chez moi avec 40 de fièvre et tout en sueur ! Je n’ai même pas mangé le soir… Arrivé le matin, je n’arrivais pas manger ! J’ai, comme je vous l’ai dit, mangé un Doliprane, bu un peu café et ensuite, je suis allé à ma course qui commençait à 9 heures… Et après, j’ai subi toute la journée ! J’étais en « PLS » toute la journée. . . Pour le retour, ce fut la même chose ! L’avion annulé, je ne suis pas allé au boulot le lundi et j’ai dû passer par Toulouse pour revenir sur Nice ! Je suis arrivé aux alentours de minuit chez moi . . . Ce fut dur le mardi matin ! Ma femme m’avait dit que « c’était une mauvaise idée ! ». Mais, je lui ai répondu que c’était Carhaix, un parcours mythique dans la boue. Il avait plu pendant deux semaines « non-stop »  en Bretagne. Il y avait peut-être 20 à 30 cm de boue sur tout le parcours . . . C’était abominable ! Déjà, que je n’étais pas en forme ! Même en grande forme, je n’aurai pas été, mais j’aurai moins souffert…

Pour moi, C’était le plaisir de remonter et de revoir tous mes potes ! Et en plus, il y avait une fille de Saint Laurent, c’était vraiment sympa !

En combien de temps, avez-vous effectué votre parcours ?

En combien de temps ? Il y avait 10 bornes, j’ai dû les faire en 40 minutes… J’ai fini par loin des derniers ! Avec 40 de fièvre et sans manger, on ne peut pas aller loin ! C’était dur ! Après les mecs, ce sont des costauds ! J’ai dû faire du 15 km/heure sur un parcours comme celui-là et j’ai fini dans les 30/40 sur 300/400 participants . . . Les mecs devant m’ont mis plus d’un kilomètre dans la « vue ». J’ai vu qu’il y avait plusieurs boucles et je me suis dit à la fin que je ne voulais pas prendre un tour et finir le dernier . . . C’est le seul objectif et ça, c’est passé !

De tout cela, est-ce qu’il y a une leçon à retenir ?

Eh, bien que le cross… on va peut-être arrêter ! Ça, c’est sûr ! Après, c'était l’occasion ! J’avais fait la « prépa » marathon, et une semaine avant, j’ai fait les championnats de France Master à Miramas sur 1500 mètres... J’ai fait ce que j’ai pu !