Des flots de la mer à l'asphalte de la route. Les adhérents du club de Triathlon laurentin voguent d'une discipline à l'autre. Enchainent les efforts. Les distances se croisent : sprint, moyenne ou longue distance, les athlètes se donnent rendez-vous à un point précis pour ensuite atteindre des sommets. De l’esplanade des Goélands aux chemins escarpés de l’arrière-pays, Éric Lepetitcolin, président du club, réunit des sportifs, à l'origine issus d’un sport individuel : « Nous recherchons la convivialité. On se retrouve par groupes pour aller s’entraîner. Ici, tout le monde se connaît ». L’esprit d’équipe galvanise les coureurs, le challenge associe effort physique et loisir. Pour passer de la natation, au vélo jusqu’à la course à pied, « l’endurance est fondamentale ». Les 80 adhérents, pour la majorité habitants de Saint-Laurent, s’entraînent donc sur leur point faible afin de trouver une homogénéité.
Le courant l’emporte
« La natation est un peu la bête noire des licenciés ». En amont de cette étape, les adhérents s’entraînent deux fois par semaine à la piscine de Saint-Laurent-du-Var. De 21 h à 22 h 30 « tous les styles de nage sont travaillés. Ensuite, on peut progresser en crawl ». Les longueurs se multiplient, les sportifs reprennent leur respiration. Il faut se jeter dans le grand bain pour s’attaquer aux autres courants sportifs. Pour la longue distance, catégorie phare du club, la section natation représente 3 000 mètres. Et, il ne faut pas échouer avant d’arriver sur la plage, car les vélos attendent ces sportifs amphibiens.
Ne pas perdre les pédales
Éric Lepetitcolin est conscient de leur chance de posséder un territoire au relief particulier : « En vélo, on roule le samedi et le dimanche sur 60 km en moyenne. On peut se diriger vers Monaco, ou même emprunter les cotes de l’arrière-pays ». La « bande de copains » entame le tour de force. Les vitesses s’enclenchent, et les plateaux de la région s’offrent à eux. Même s’il faut garder de la distance en compétition, les entraînements participe à créer la cohésion au sein du groupe. Mais, personne ne souhaite se mettre de bâtons dans les roues, le peloton reste flexible selon les niveaux. Le mental est quant à lui en acier, il ne faut pas plier. Après avoir enchaîné les bornes, il faut ensuite garder les pieds sur terre : la course à pied représente la dernière ligne droite, soit 21 kilomètres en longue distance. Une séance au stade et deux autres en nature, les semaines de ces sportifs sont à la fois épuisantes et source de motivation.
Dans les pas des compétiteurs
Les prochains championnats de France se dérouleront dans la commune voisine, à Cagnes-sur-Mer. Le président du club s’en réjouit : « Le 30 mai 2020, les France se jouent à côté de chez nous. On connaît donc le terrain. C’est l’objectif principal de la saison ». Afin d’éviter l’élitisme de certaines compétitions, comme les Ironman, Éric Lepetitcolin privilégie les championnats régionaux et les challenges inter-départementaux : « Certains s’inscrivent pour remporter la course, pour d’autres, la victoire est de participer ». De 18 à 71 ans, les athlètes laurentins ont tous la même formule en tête après un triathlon : « on est crevé, mais on se sent bien ! ». Le club est également chef de file, il organise deux compétitions chaque année : Le Triathlon de Saint-Laurent le 19 avril 2020, et l’aquathlon le 5 juillet 2020.