Le sol est mouillé, les voitures préparées glissent les unes après les autres. La piste s’étend sur une trentaine de mètres, la distance ne laisse pas le droit à l’erreur. Deux « ronds-points » constitués de cônes rythment les runs. Les passants s’arrêtent pour regarder le spectacle. Et certains ont même le courage de prendre la place du passager afin de tester ces sensations fortes. BMW, 306, ou encore Lancia, les voitures défilent et défient le goudron. Le moteur rugit, les véhicules dérapent en contournant les obstacles. Le pare-chocs arrière passe à quelques centimètres de la barrière de sécurité, la maîtrise est actée. L’arrière de la voiture est chassé, le volant tourne à l’inverse, la courbure est alors parfaite.
Les citadines aussi
En parallèle, les voitures citadines sillonnent le boulevard Georges-Pompidou. Dans leur rétro, des automobiles atypiques brûlent les pneus. La scène est cocasse, une ancienne voiture de l’armée américaine déclenche ses sirènes à la vue des automobilistes. Mais l’objectif n’est pas d’arrêter la course, mais de galvaniser les pilotes. Daniel Canapario, un des fondateurs du club de rallye Laurentin, accueille les curieux dans cette expérience : « On a ramené 9 voitures. Les gens font la queue pour venir s’asseoir côté passager. Avec une contribution pour le Téléthon, ils montent dans la voiture pour quelques minutes ». Le Téléthon change de vitesse, et prend l’aspiration des bolides.
À deux ou à une main, les dérapages contrôlés se succèdent. L’odeur de la gomme se répand, et rien n’efface la volonté de contribuer à cette oeuvre caritative. Daniel Canapario et Alain Bonueci sont toujours présents pour le Téléthon Laurentin : « Cela nous tien à coeur. Depuis la création de cet événement, on a fait partie du jeu, et rien ne nous arrêtera ». Les voitures préparées pour le drift ne changent pas de direction : il faut coffrer un maximum pour le Téléthon !