C'est une figure locale qui rejoint les rangs de la Nationale 3. Joseph Gallas, qui sort de cinq saisons au Cannet-Rocheville, n'en a pas terminé avec sa carrière malgré ses 39 ans. N'étant plus dans les plans du nouvel entraîneur du CCAB en Nationale 2, il n'a pas tardé à trouver un nouveau challenge et n'arrive pas dans l'inconnu. Sa grande expérience sur les parquets maralpins fait que plus rien n'a de secret pour lui. « De la Présidente Maya Cachemire, au coach Alan Séméria, en passant par plusieurs joueurs, sans oublier les souvenirs du chaudron laurentin, je connais bien chaque maillon du SLB. Et je pense que tout le monde me connait aussi (rires). »
En effet, notamment à ce niveau, le Guyanais n'est plus à présenter. Il y a quelques années, il a terminé deuxième de ce championnat avec Cagnes-sur-Mer avant de décrocher le titre de champion de France avec le Cannet-Rocheville et de contribuer à la pérennisation du club du président Yves Crespin en Nationale 2. Il a aussi porté les couleurs de Golfe-Juan et Tarascon. Son apport et son expérience constitueront un atout indéniable. « J'aspire à cela. Mais je devrais être performant sur le terrain. Quant un gars veut le leadership dans le vestiaire, pour qu'il soit crédible et écouté, il faut, a minima, qu'il mette de l’engagement le samedi soir. »
Trois fois en zone rouge... et trois fois repêché !
Tout au long de sa carrière, Gallas s'est toujours remis en question. Tout en privilégiant le dialogue. « Il faut donner envie à chacun de se dépasser mais pour ça il faut beaucoup de respect mutuel. De l'exemplarité et mettre en application ce qui est demandé. » Les bases. Mais Gallas sait que le renouveau de ce groupe passera par là. Voilà trois ans qu'il termine le championnat en zone rouge mais étant à chaque fois repêché ! « De l'extérieur, je trouvais ça étonnant car le groupe est vraiment de qualité avec notamment une très bonne ligne extérieur. Il y a forcément quelque chose à modifier dans ce rouage pour que ça tourne mieux. »
C'est aussi sa rigueur du quotidien que Joseph Gallas voudra transmettre aux plus jeunes. Son secret de longévité ? Rien de bien compliqué. « En plus de trois entraînements collectifs, il est important de s'imposer au moins deux séances par semaine de renforcement musculaire et du travail avec un ostéopathe. A côté de ça, je ne fume pas et je ne bois sauf à l'occasion. » Il reconnaît également volontiers que son emploi de surveillant dans un collège n'est pas très contraignant et lui permet de conjuguer toutes ses activités. « Là où tu as besoin de une journée de récupération après avoir fait la fête à 20 ans, il te faut trois jours à la trentaine et la semaine à 40 ans (rires). Je sais me tenir. Le blessure arriveraient aussi plus facilement. »
L'objectif premier est très simple à la vue du contexte : se maintenir en Nationale 3. « De l'extérieur, je vois ce championnat coupé en deux niveaux. Les meilleurs qui sont à cheval avec la Nationale 2 et les autres. Il y a de plus en plus d'équipes Espoirs comme Antibes ou encore Chalon qui poussent le niveau vers le haut. Je ne peux pas encore dire si on sera capable de rivaliser avec le haut de tableau, mais ce qui est certain c'est qu'on aura la qualité pour être en tête de la seconde partie de tableau. Chaque saison a sa vérité et je pense que tout le monde peut jouer les troubles fêtes si la sauce prend bien. »
Il sait aussi que les résultats des derbies maralpins auront un rôle majeur sur l'issue finale de la saison. Entre Monaco, Cagnes-sur-Mer, Antibes et Menton, les Laurentins ne vont pas s'ennuyer. « Localement ce sont des matchs très attendus qui créent une vraie dynamique quand tu t'imposes. »
En attendant de retrouver les terrains et de porter son nouveau maillot, Joseph Gallas ne se plaint pas. A cent mètres de son domicile, il peut, avec son fils, pleinement profiter d'une forêt, d'un terrain de basket de football. Son sport quotidien coule de source. « Ça permet de bien s'occuper et dans un sens, pour les anciens comme moi, cette très longue coupure permet de se régénérer et de soigner de vieilles blessures. Il est malgré tout important de ne pas s'arrêter car le reprise risque d'être très compliquée. Il est important, dès maintenant, d'essayer de rendre au maximum la confiance que m'apporte le club. On se doit d'être prêts le plus tôt possible pour donner envie aux supporters de nous pousser toute la saison. »
Le chaudron va vibrer avec Joseph Gallas !