(Crédit Photo : Stade Laurentin Basket)

Bonjour coach, vous devez être ravi ce matin ! Vous l'avez fait...

(Rires) Oui, j'en rigole parce que ce n'était pas prévu ! (Rires)

Vous l'aviez annoncé la semaine dernière que vous ne comptiez pas aller à Grenoble comme des veaux expiatoires...

Oui, oui ! Nous y sommes allés... Bien sûr ! Sauf que quand au bout de 10 minutes vous perdez 19 à 0... Vous n'y croyez plus trop !

Est-ce que vous pouvez nous présenter le fil de cette rencontre ?

Ouais ! Alors, nous sommes descendus du bus enfin je crois... Parce qu'au regard du début du match, j'ai eu l'impression que nous étions toujours dedans ! Au bout de 8 minutes de jeu, nous sommes à 0 -19. Nous sommes complètement à la « ramasse » ! Nous n'étions pas là du tout...

Pour le deuxième quart, nous changeons de défense. Nous réduisons un petit peu l'écart ou du moins nous stabilisons le score. En fin de compte, nous arrêtons l'hémorragie, nous ne sommes plus à - 20. Je crois que nous sommes à - 15 à la mi-temps.

Ensuite, nous essayons encore de stabiliser en refaisant la même défense en sachant qu'en attaque, nous n'étions pas bien du tout. Nous n'arrivions pas à les attaquer, nous n'étions pas adroits... Nous ne mettions pas nos tirs, nous ne mettions pas nos lancers francs... Nous ne mettions rien ! En attaque, ce n'était pas notre jour !

Nous savions que pour battre notre adversaire il fallait le maintenir en dessous des 70 points pour pouvoir passer. Les trois seules défaites qu'ils ont eues, ce sont des matchs durant lesquels ils ont marqué entre 70 et 74 points. Nous nous étions fixés comme objectif d'essayer de les maintenir dans cette zone pour pouvoir gagner. Sinon, ce n'était pas la peine car ils ont une très « forte attaque » !

Comme ils avaient mis 40 points à la mi-temps... 40 fois deux cela fait 80, nous n'étions donc pas dans les clous ! Nous nous sommes donc dit que si nous n'étions pas bons en attaque, il fallait au moins que nous soyons bons en défense.

Pour cela, nous avons mis au point une défense durant le troisième quart qui était pas mal mais perfectible... Nous n'étions pas encore performants en attaque. Nous avons stabilisé le score : ils ne marquaient pas plus de points mais malheureusement nous n'en marquions pas non plus...

À la fin du 3e quart, nous sommes à - 17. Ils ont la balle et là, ils mettent un panier. Ce qui nous amène à - 19 ! Il reste 10 minutes à jouer, nous sommes alors à - 19... Et là je prends une option en me disant « ça passe ou ça casse »... Nous passons donc en « zone presse » avec trois grands au lieu de deux dans une défense un peu particulière... Une défense un peu combinée que nous n'avions jamais travaillée ! Mais je me suis dit : « bon, on essaie ! ».

Et à ce moment-là, nous avons vu nos adversaires s'affoler, perdre des ballons, ne plus mettre un tir... ils se sont mis à jouer à l'envers ! Et de notre côté, nous avons retrouvé notre jeu en nous appuyant sur nos joueurs intérieurs.

Et puis, nous avons la balle de la « gagne »... Nous ne la ratons pas et nous marquons au buzzer ! C'est le pire des « hold-up » car nous avons mené au score qu'une seconde...

Et qu'est-ce que cela fait de « taper un gros » ?

Que ce soit un gros ou un petit, c'est surtout le scénario du match qui fait plaisir ! Nous n'étions vraiment pas là... Après oui, c'était un gros mais il ne faut pas oublier qu'ils nous ont « tapés » chez nous... C'est un exploit surtout dans le fait que nous étions à - 19 à 10 minutes de la fin.

Cette équipe-là, nous aurions pu la jouer les yeux dans les yeux si nous avions été réveillés... Et comme je l'ai dit à mes garçons : « c'est la première fois que je gagne sans être descendu du bus ! ».

Certains vous diront : « waouh super, le côté tactique...». Ce n'était qu'un coup de culot ! Nous ne savions plus trop quoi faire et nous avons tenté... Nous aurions pu faire l'inverse et nous dire « que c'était fini »... Le point positif est surtout que nous n'avons rien lâché !

Et, est-ce que maintenant vous allez travailler ce schéma tactique ?

Non, pas particulièrement... Nous avions déjà gagné à La Londe en réalisant quelque chose qui s'y apparente. Ce n'était pas exactement ce que nous avons fait mais cela y ressemblait un petit peu.

Mais maintenant, nous allons surtout travailler pourquoi nous ne nous sommes pas trouvés en attaque. Il est plus là le problème ! C'est notre échec offensif qui nous a obligés à être inventifs en défense.

L'autre point positif est que nous avons réussi à les maintenir en dessous des 74 points. Nous les laissons même à 65 ! C'est plus qu'énorme, c'est même du grand art ! (Rires)

Vos problèmes en attaque s'étaient estompés et là, ils sont de retour ! Comment allez-vous réussir à y remédier ? En plus vous avez de la chance, vous avez quinze jours de pause...

Eh bien, voilà ! Nous allons nous en servir pour ça ! Qu'il n'y ait pas un joueur qui s'amuse à être absent cette semaine, ou sinon, je vous garantis que « ça va lui faire drôle » ! (Rires) Nous allons bosser là-dessus vu que nous nous sommes un peu loupés...

Ce problème en attaque, c'est un manque de précision dans les passes ou dans le dernier geste pour marquer le panier ?

Tout ! Nous étions dans l'incompréhension. Il est vrai l'adversaire nous a proposé une défense un peu particulière que nous n'avons pas l'habitude d'attaquer. Aucun de nos autres adversaires nous l'avaient faite jusqu'à présent... Nous avons eu donc beaucoup de mal à l'attaquer ainsi que beaucoup de mal à nous ajuster. Cela s'est avéré embêtant...

Heureusement, que nous nous sommes appuyés sur une « forte défense » ! J'ai l'habitude de dire à mes garçons : « l'adresse est une maîtresse frivole alors que la défense nous pouvons nous appuyer dessus, c'est une valeur sûre comme notre femme ! »

Pouvez-vous nous donner votre regard sur votre prochain adversaire, Chambéry, une équipe qui vient de perdre et que vous allez recevoir dans quinze jours à la maison ?

Pour rappel, Chambéry sort d'une grosse victoire contre Grenoble aussi ! Ce match contre Grenoble s'est terminé avec une bagarre générale à la fin... Donc il y a eu des joueurs suspendus et d'autres blessés ! L'équipe de Grenoble a eu un joueur suspendu tandis que l'équipe de Chambéry en a eu un également mais avec trois blessés. Donc, Lorgues est allée gagner à Chambéry face à un adversaire amoindri...

À l'heure actuelle, notre gros souci est de savoir quelle équipe de Chambéry nous allons recevoir. Est-ce que le joueur suspendu, sera de retour ? Est-ce que les joueurs blessés, seront eux aussi de retour ? Même si parmi les trois, il y en a un qui en a au moins pour trois mois... Mais nous ne savons pas si les autres seront là ?

Nous avons un gros point d'interrogation sur la composition d'équipe. En tout cas, c'est une équipe qui nous a marché dessus en début de saison. Ils nous ont littéralement marché dessus quand nous sommes allés chez eux ! C'est probablement le match le plus nul, durant lequel nous avons été le plus inexistants, que nous avons fait depuis le début de saison... Donc, je pense que les joueurs ont à cœur de se rattraper !

Et c'est également un match à domicile... Pourquoi nous jouons moins bien à domicile qu'à l'extérieur, nous ne savons pas encore ! Pour être honnête, je suis à deux doigts de louer un bus et tourner autour de la salle pendant 2h juste avant... Je ne sais pas !

Nous avons quelques petites questions existentielles comme cela à nous poser avant d'attaquer les questions sur les adversaires...

Pour revenir à Chambéry, c'est une équipe avec énormément d'expérience ! Il y a beaucoup de joueurs d'expérience, d'anciens joueurs pros... Dans tous les cas nous savons que ce sera la guerre !

Le classement à la 14e journée :