" Nous ne sommes pas les plus à plaindre. " Thierry Jager, président de la section football, se veut résolument optimiste. Malgré le couvre-feu, le club est parvenu à s'organiser. L'ensemble des créneaux, de toutes les catégories, a été regroupé sur trois jours : mercredi, samedi et dimanche. "Même nos seniors ont leur séance le dernier jour de la semaine, à la place de leur match de championnat." Les amoureux du ballon rond sont, par définition, un peu mieux lotis par ces temps difficiles que les handballeurs, les basketteurs ou les volleyeurs qui ne peuvent pratiquer dans des conditions normales leur passion. "Il a fallu tout réorganiser mais je peux compter sur toute la volonté et la motivation de mes équipes et des éducateurs qui sont mobilisés. Nous sommes à l'affût d'un renforcement ou d'un relâchement des mesures mais en attendant, la semaine reste bien remplie, ce qui nous manque, beaucoup, c'est l'adrénaline des matchs. Les buts."
Le protocole lui, assez stricte, doit être appliqué. Les grandes lignes ? L'absence de contact entre les joueurs, la fermeture des vestiaires ou encore l'interdiction des parents de pénétrer sur le stade. Les éducateurs faisant la transition avec les enfants.
Sur le plan financier, le ciel est bleu. Le tableau n'affiche pas de déficit et pour cause. Si le club a dû oublier les recettes des différentes manifestations, comme les tournois et la traditionnelle buvette, l'absence de championnat à onze permet de faire de grosses économies. "Pour un club, payer les arbitres et régler les amendes des cartons jaunes et rouges c'est un budget considérable. Nous n'avons pas un centime à sortir sur ce plan là. Et même si nous avons perdu environ 80 licenciés entre la FFF et la FSGT, nous sommes à l'équilibre." La chute des effectifs est surtout concentrée sur deux points centraux. L'arrêt du groupe senior féminin à onze mais qui avait déjà débuté sa chute la saison précédente avec l'arrêt de joueuses. La crise n'a fait que l'accélérer. Et puis, pour des raisons autres que la Covid 19, le club a supprimé son équipe U19.
Mais Thierry Jager se veut confiant pour l'avenir". Un jour ou l'autre, on pourra retrouver une vie normale et la pratique du sport suivra, je l'espère tout du moins. Et puis, on compte sur les travaux du deuxième terrain des Iscles qui n'est plus homologué depuis trois ans. Les travaux ont été validés. Cela va, on le souhaite, créer une véritable vague positive qui va nous permettre de gonfler nos effectifs et de repartir de l'avant même si, encore une fois, je remercie tous les dirigeants et éducateurs du club qui permettent à chacun de vivre cette crise le plus normalement possible sur le terrain."
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