Laure, vous qui êtes une ancienne de la maison, comment s'est établi le contact pour le banc de la PNF après deux ans d'arrêts ?
Danielle Menardi m’a contactée en début de mois pour me demander si j’étais disponible pour reprendre le coaching. Etant jeune maman, après une longue discussion familiale, j’ai accepté de reprendre ma plaquette de coach.
Ce championnat, vous le connaissez très bien pour y avoir longtemps joué et même entraîné, à l'époque du côté de Monaco. Quels en sont vos souvenirs et l'expérience que vous en tirez ?
Difficile à dire. C'est vrai, j'y ai joué une grande partie de ma carrière et coaché six ans au Monaco Basket Association. Mais, depuis, j'étais passé sur des bancs de jeunes : les U18 et Espoir au Cavigal Nice et les U15 du Pôle Espoir. J’ai donc perdu de vue ce niveau et en m’y replongeant pour préparer ma saison, je me rends compte que ce championnat est très jeune et très différent de l'époque où j'ai pu le laisser.
Cette PNF Laurentine se cherche depuis plusieurs saisons. Depuis la disparition de la N2F, cette équipe peine à trouver sa réelle voie et le Covid est aussi passé par là... Lorsqu'une saison va au bout, le coach change en cours de saison et se retrouve, à contre-courant des objectifs, à jouer la Poule Basse. Vous récupérez un groupe malade ?
Je me suis rendu compte, par le discours des dirigeants et en rencontrant les filles, que les joueuses avaient réellement été impactées par ces deux dernières saisons. Elles sont lassées de ces situations et beaucoup ont pensé changer de club : certains ont même déjà signé leur mutation. Mon premier objectif est donc de remobiliser les filles et d’avoir un cœur de groupe stable pour entamer cette nouvelle saison.
La composition du groupe va-t-elle bouger ?
Je voudrais garder le cœur du groupe, ce qu’il en reste, tout en recrutant large. L’objectif est de créer un groupe élargi jusqu'à quinze joueuses comprenant les joueuses PNF, certaines de la réserve et même des jeunes U18 à intégrer progressivement au groupe. Je ne me ferme à aucune possibilité. Mais, effectivement, il manque à cette équipe des joueuses d’expériences qui pourront se faire plaisir tout en guidant ces jeunes par leur leadership et leur connaissance du championnat. Le recrutement reste ouvert.
Arrivez-vous avec l'envie de retrouver la Nationale 3 au moins à moyen terme où est-il trop tôt pour évoquer de tels objectifs ?
Bien sûr que la tête du classement est un de mes objectifs, je suis une « challenger » et j’aime relever les défis. Mais il est trop tôt pour parler de monter en NF3. Le projet du club me parle, nous avons une CTC sur les U15 Elite avec Carros, donc potentiellement des joueuses avec un excellent niveau pour venir compléter l’équipe fanion dans le futur. Cela serait totalement cohérent de retrouver le niveau Élite en senior afin de maintenir une certaine continuité avec le secteur jeune.
Le programme estival ?
Pour le moment les filles vont être rapidement mises au repos. Leur saison a été très (trop) longue en ayant commencé en mai 2021, suite aux confinements successifs sur la saison. Elles ont besoin de cette coupure. La préparation individuelle reprendra mi-juillet pour une reprise collective un mois plus tard. Si elles ont tenu leur engagement en étant sérieuse, chose que j'évoquerai à la reprise, alors nous reprendrons directement en salle. Nous faisons du basket-ball, pas de l’athlétisme et je considère qu’il y a de multiples façons de travailler sa condition physique sur un terrain de basket.
Globalement, que peut-on vous souhaiter ?
De prendre du plaisir, car c’est essentiellement la raison pour laquelle je reprends, et de mener ce groupe le plus loin possible.