Le Stade Laurentin Volley-Ball ouvrira le bal d’une troisième saison en Elite Nationale à domicile. Prévue initialement à Nîmes, cette première joute se jouera finalement en terre maralpine, la salle nîmoise n'étant pas disponible sur ce créneau. Cette première opposition, dont le coup d'envoi sera donné à 19 heures dans l’antre de Joseph-Pagnol, s'annonce déjà cruciale dans l’optique du maintien, tout comme les deux journées suivantes (réception de Saint-Dié et déplacement à Rennes). La suite face à Harnes et Quimper, candidates annoncées à la montée permettra au VBSL de se jauger définitivement dans un championnat où six descentes sont programmées.
« Jouer Nîmes en premier n'est pas très confortable. Leur groupe a peu bougé et c'était déjà une équipe bien en place et bien structurée. Il faudra que nous soyons rapidement en place car contre ce type d'équipe ça peut vite se payer. Mais la saison est ainsi, je fais partie des entraîneurs qui pensent qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais calendrier. »
Malgré un contexte très particulier et une préparation tronquée début septembre suite à la découverte d’un cas positif de Covid-19, l’escouade de Pascal Drouot a pu s’étalonner en disputant plusieurs rencontres amicales dont une ultime le week-end dernier contre Vitrolles (Elite). Une victoire au score anecdotique qui a permis de se tester et de travailler même si, en raison de blessures et absences, les Bucco-Rhodaniennes n'ont pu offrir la meilleure opposition.
« En terme d'évolution, il nous manque tout de même un match dans les jambes. Un premier a été annulé contre Cagnes-sur-Mer. On en a joué quatre au total mais trois lors d'un même tournoi où nous n'avons pas pu travailler entre et ainsi corriger le tir pour nous s'améliorer. Je suis toutefois rassuré concernant l'homogénéité du groupe. »
Un effectif de qualité
La profondeur de l'effectif et sa qualité permettent au coach d’entrevoir la lumière et d’espérer une montée en puissance du collectif bleu et blanc.
De plus, le staff a été agréablement surpris du niveau physique des joueuses au moment de la reprise. Les premières séances ont été, d'entrée de jeu, de qualité.
« On a réalisé une bonne préparation même si nous avons été contraint à une parenthèses d’une semaine sur nos six semaines d’entraînement. Et puis, comme tout le monde je pense, nous avons perdu un peu de temps sur des fondamentaux comme insister sur les contacts avec le ballon pour retrouver des sensations et la lecture des trajectoires. Six mois sans toucher un ballon ne s'improvise pas. »
L'entraîneur, figure de proue du vaisseau laurentin depuis mars 2014, se montre satisfait de son recrutement avec une composition de groupe avant tout francophone.
« C'était une volonté de faciliter une dynamique de groupe. La saison dernière nous avions une Américaine et trois Bulgares. Cette fois nous avons recruté cinq joueuses : deux Françaises, deux Belges et une Italienne. Ces trois dernières parlent notre langue couramment. Cela facilite l’intégration et la communication sur et en dehors du terrain. C'est l'une de mes meilleures reprises en termes d'intensité, d'implication et d'engagement. Après, je ne sais pas encore comment nos nouvelles recrues vont s’exprimer dans un contexte de matchs officiels, mais je ne suis pas vraiment inquiet. »
Une sérénité qui s’inscrit dans une volonté de ne pas mettre de pression supplémentaire, même si comme à son habitude, Pascal Drouot ne laisse rien au hasard.
« On a pris le parti de beaucoup discuter de la situation actuelle et de ne pas l'occulter sous prétexte de se préserver. Si j'ai des infos sur des équipes, je n'hésite pas à en informer les filles tout comme elles, mais aussi le staff et les dirigeants, on s'est promis la plus grande transparence. »
Un impératif dans une saison où la moindre erreur se payera cash. Le sportif comme l'extra-sportif joueront nécessairement dans le résultat final d’un exercice inédit mais qui s’annonce d’ores et déjà passionnant. Et où les Laurentines aiguiseront face à Nîmes leurs crocs déjà acérés.