Un premier ballon, suivi rapidement d’un deuxième. Concentrée, main ferme et muscles en alerte, la libero du Stade Laurentin encaisse sans broncher les smaches appuyés de ses coéquipières qui la mitraillent.

L’échauffement est sur le point de se terminer. Avec ses partenaires, elle transpire à grosses gouttes depuis vingt minutes en suivant les consignes de Pascal Drouot, le coach. Après une première saison réussie en division élite, - le club du président Gérard Rémond a obtenu son maintien lors de la dernière journée à Saint-Cloud (3-1) après un titre de championnes de France N2 -, les Laurentines savent qu’elles doivent désormais mettre les bouchées doubles à l’entraînement pour tenter d’asseoir le Stade Laurentin à un tel niveau.
« Nous allons devoir monter encore en exigence après une première saison durant laquelle nous avons acquis de l’expérience ».
Les files arpentent le taraflex du gymnase Saint-Joseph, situé à deux pas de la cité du même nom, sans ménager leurs efforts, sous l’éclairage des projecteurs, comme à l’aube d’un match décisif.
« On joue pour un club qui a des visées évidemment sportives mais qui considère qu’il n’y a pas que le haut niveau dans le sport. C’est d’ailleurs ce qui participe à nos bons résultats. On ajoute aux qualités des joueuses, de nos entraîneurs, du travail, du respect et une bonne dose de convivialité et d’humilité ainsi qu’une équipe de bénévoles motivés et un public qui s’est pris au jeu. C’est tout ça qui fait notre réussite », glisse un président heureux. Dans le souci de faire progresser le club qui bénéficie depuis la saison 2018-2019 d’une rallonge de subventions de la municipalité et des aides du Département et de la Région, le club poursuit ses efforts autour de Pascal Drouot et de son staff pour mieux se structurer.
Cette « perle rare », comme aime à le qualifier son président, estime qu’il n’est plus possible aujourd’hui de « se contenter d’être au bord du terrain pour diriger une équipe. » « On est obligé d’aller plus loin, si l’on veut faire grandir les clubs », dit-il. Depuis l’an dernier, « nous avons réussi à attirer quelques sponsors privés et nous créons des événements tel que le tournoi des notaires de beach-volley qui a réuni près de 80 professionnels.» Sportivement, l’objectif est double pour le Stade Laurentin : « maintenir notre équipe première en Elite et poursuivre le développement du club ». Ainsi, cette année, l’équipe masculine évoluera une nouvelle fois en N3 après avoir acquis avec brio son maintien et les deux équipes réserves s’essayeront à la pré-nationale.
Quant à la formation, elle n’est pas oubliée avec une centaine de jeunes licenciés et notamment deux jeunes ouailles sélectionnées dans l’élite régionale en moins de treize ans. Preuve que le Stade Laurentin Volley-ball n’est pas qu’une affaire de femmes.