Publié le 18/12/22 par Antoine

Rencontre avec le médaillé olympique Michel Nowak, présent pour les 70 ans du Stade Laurentin Judo

Formé au Stade Laurentin Judo, il a décroché la médaille de bronze aux Jeux de Los Angeles en 1984

Il est le judoka le plus titré de l'histoire du Stade Laurentin Judo. Michel Nowak sait ce qu'il doit au club et à José Allari. Il ne pouvait manquer le rendez-vous des 70 ans de l'association. Professeur de Judo au COS Sartrouville, en région parisienne, le médaillé olympique 1984 des moins de 78 kilos était présent sur le tatami aux côtés de toutes les générations du judo laurentin. Il nous a accordé quelques minutes pour un entretien empreint de souvenirs et de reconnaissance. Interview.

 

Cela vous fait quoi de revenir ici sur le tatami laurentin, celui des débuts de votre carrière ?

C'est beaucoup d'émotion. Les années laurentines, c'est un moment très important, ce sont mes origines.

Comment vous êtes tombé dans la grande marmite du judo ?

J'habitais à la cité du Point-du-Jour et j'ai toujours rêvé de faire du judo. Je rêvais de son ambiance, de l'esprit judo. C'est quelque chose très fort en moi. J'ai d'ailleurs écrit un livre sur le sujet “Judo, un état d'esprit”. C'est ce que j'ai trouvé ici, avec José.

Justement, que vous ont apporté les années de judo à Saint-Laurent ?

La rencontre avec José a été déterminante dans ma vie de judoka et d'homme. J'ai eu la chance d'avoir une relation très étroite avec lui. Il venait me chercher pour m'amener dans tous les dojos de la région. C'est incontestablement le point de départ de toute mon histoire avec le judo, de toute mon histoire de vie. 

Quel enseignement vous a le plus marqué ?

Avec José, j'ai appris la passion du judo. Et de nombreuses maximes de maître Cano, le fondateur du judo, qui me servent chaque jour. Par exemple, de ne pas confondre le moyen et le but. José disait toujours : une compétition n'est qu'un moyen, une méthode d'épanouissement. Et non un but. C'est fidèle à l'esprit de maître Cano. C'est comme ça qu'on devient plus fort. C'est d'abord la passion pour l'activité qui nous guide, avant les résultats sportifs. A Paris, la pression du résultat est plus forte que celle enseignée ici. Avec José, quand on rentre dans la salle de judo, on le fait avec sérieux mais sans se prendre au sérieux. Il y a des règles, mais ce n'est pas un protocole rigide. C'est l'humain avant tout.