Publié le 26/01/23 par Nicolas DUBOSCQ

Hilaire Charbonnier : « Un formateur, c'est quelqu'un qui aime son savoir et qui aime le partager... »

Licencié au Stade Laurentin Judo depuis près de cinquante ans, Hilaire Charbonnier oeuvre toujours au sein de ce club qu'il considère comme une famille. Rencontre avec un bénévole investi pour qui « connaissance » et « transmission » vont de pair...

Bonjour Hilaire, est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ? 

Hé bien, je suis donc Hilaire ! J'ai dans les 80 ans, maintenant, et je suis à Saint Laurent du Var depuis 1975. Licencié au Stade laurentin Judo depuis cette date et toujours en activité notamment pour les Katas que j'essaie d'enseigner aux jeunes... 

Depuis combien de temps pratiquez-vous le judo ? 

J'ai démarré le judo en 1973 à l'ASPTT de Nice. 

Qu'est-ce qui vous a amené à pratiquer cette discipline ?  

Pour être honnête, cela s'est déclaré comme ça, sans but précis... J'étais à l'époque à Paris et j'ai eu envie de connaître le judo mais je n'ai pas pu le pratiquer là-bas. C'est quand je suis descendu à Nice, ou plutôt quand j'ai été muté à Nice, que j'ai démarré véritablement la « connaissance du judo ». Ce qui m'a attiré, c'est surtout la dimension humaine de ce sport avec notamment l'entraide car, chez nous, nous avons la devise « Entraide et Prospérité Mutuelle ». 

Pour vous, quelles sont les vertus de cet art martial ? 

En ce qui concerne les vertus, il y en a plusieurs... La modestie, l'humilité, le respect sans oublier le code moral que nous avons dans cet art martial. 

Est-ce que c'est un sport que vous pratiquez en famille, que vous partagez avec vos proches ? 

Non, il n'y a que moi qui pratique ! 

Quand on parle de vous, on nous indique que vous êtes un éducateur « hors pair »... Selon vous quelles sont les qualités à avoir quand on est formateur ?

Un formateur, c'est quelqu'un qui aime son savoir et qui aime le partager... C'est quelqu'un qui en fait profiter les plus jeunes ! Il ne faut pas l'oublier que nous avons nous-même reçu un savoir dont nous en avons nous même bénéficier quand nous avons débuté la pratique du judo... Être formateur c'est donc enseigné cet enseignement et ceci avec patience ! 

Donc pour vous, la patience est la vertu principale d'un formateur ? 

Je le pense, oui, il faut être patient... 

Depuis que vous formez les jeunes, vous en avez vu de nombreux générations quel regard portez-vous sur la génération actuelle ? 

Vous savez quand vous me parlez de génération que chacune d'entre elles à sa propre identité. Ces dernières évoluent tout simplement avec le temps donc cette nouvelle génération dont vous me parlez vit son temps comme nous qui avons vécu le nôtre en étant plus jeune... 

Une dernière question : si je vous dis « Stade Laurentin Judo » , qu'est-ce que cela évoque pour vous ? 

Quand j'entends cela, « Stade Laurentin Judo », cela évoque pour moi la notion de « famille ». La « Grande Famille », avant tout, avec beaucoup d'aspects humains, de convivialité et de générosité…