Publié le 06/03/23 par Nicolas DUBOSCQ

Coupe de France 2023 : la Mini Boule laurentine s'invite au « Grand 8 »

Les joueurs laurentins ont créé la surprise en obtenant dernièrement leur accessit pour le « Grand 8 » qui se déroulera ce weekend à Montbéliard* ! Le Président Cipriani revient sur la qualification et se projette vers ce rendez-vous tant attendu...
  • * Les 11 et 12 mars 2023
  • (Crédit photos : La Mini Boule Laurentine)

Bonjour Président, la Mini Boule est donc qualifiée pour le « Grand 8 » ! Est-ce que vous pouvez nous présenter ce fameux « Grand 8 » ?

Le « Grand 8 », c'est le résultat final de la Coupe de France de pétanque qui démarre avec 5 ou 6 000 clubs et qui se réduit au fur et à mesure des rencontres. Donc le « Grand 8 », ce sont les huit clubs qui restent et qui vont se disputer la finale dans un endroit magnifique à Montbéliard, à côté de Sochaux. Et il reste huit très très bonnes équipes sur le papier…  

Pouvez-vous nous faire un petit « débrief » concernant vos 32e, vos 16e et vos huitièmes de finale qui se sont déroulés le weekend du 18 et 19 février 2023 ? ?

Pour les 32e, nous avons tiré une équipe qui était largement à notre portée. Nous avons gagné, nous allons dire, assez facilement. Pour les 16e, nous avons tiré une équipe qui était un peu au-dessus de nous, mais que nous avons bien gérée. Et, c'est surtout en 8e que nous avons fait rencontre extraordinaire contre une équipe de Vernaison qui était normalement bien au-dessus de nous ! Nos joueurs ont réalisé un petit exploit en jouant à leur meilleur niveau tous en même temps. Ce qui n’est pas évident dans ce genre de compétitions. Nous avons démarré par cinq « tête-à-tête »  gagnés sur six et nous avons gagné deux doublettes. Nous n’avons pas souffert ! Nous n’avons même pas joué les triplettes ! Si vous voulez d'habitude, nous jouons les triplettes pour nous départager… Et là, nous ne les avons pas jouées ! Nous avons gagné facilement une rencontre qui à la base était compliquée.

Quels ont été vos mots à destination de vos joueurs quand vous avez eu la « qualif’ » en poche ?

Je ne sais pas si nous avons eu des mots, nous avons surtout eu des cris ! Nous avons sauté de joie dans tous les sens ! Nous nous sommes tous félicités ! Pour être honnête, il s’est passé quelque chose dès le matin au petit déjeuner… En règle générale, il y en a toujours un ou deux retardataires… Et ce matin-là, tous ceux qui d’ordinaire sont très en retard étaient les premiers ! C'est toujours moi qui suis le premier parce que j’ai l’habitude de me lever très tôt. Et là, Amir qui est souvent un peu en retard et Karim qui est toujours un petit peu juste ne l’ont pas été. Tout le monde était là ! Et Amir fut même le premier à arriver après moi ! Il s'est passé quelque chose, je ne sais pas… Une prise de conscience, peut-être, qu’il y avait la possibilité de réaliser un exploit ou un gros résultat au bout. Toute la journée, j’ai ressenti cela ! Il y avait quelque chose à faire, c'était le moment. Tout le monde en a pris conscience et je pense que c'est grâce à cela que la mayonnaise a pris très fort ce jour-là ! Parce que ce n’était pas facile à la base… 

Qu’est-ce que cela vous fait de faire partie des huit meilleurs clubs de cette saison sachant qu'il y avait plus de 5 000 inscrits au départ ?

Nous sommes très contents ! Nous sommes contents pour nous, pour nos sponsors, pour la Mairie de Saint-Laurent qui nous aide… Et cela fait surtout plaisir parce que c'est un aboutissement ! Ça fait depuis une dizaine d'années que nous luttons pour essayer d'avancer… Nous nous sommes qualifiés cette année en CNC2 et là, arriver où nous en sommes en Coupe de France, c'est très très dur ! Car quand vous sortez des tours départementaux, généralement, vous avez tout de suite Fréjus comme adversaire. Et Fréjus, c'est du très très haut niveau avec plusieurs Champions du Monde et même des multiples Champions du Monde. Cette année, le tirage a fait que nous les avons évités !  Et nous avons la chance d’arriver au bout grâce à cela ! C'est un aboutissement, car c'est quelque chose que nous mettons en place depuis plusieurs années… 

Parlons d'objectifs ! Quels vont être vos objectifs pour la prochaine échéance qui arrive ?

L’objectif à Montbéliard serait de passer le quart ! Parce que si vous passez le quart, il ne restera que 4 équipes… Ce serait déjà grandiose pour le club de boule que nous sommes ! Nous n’avons pas de professionnel de la pétanque chez nous ! Nous avons un joueur élite qui nous emmène et nous entraîne, c'est Christophe Sevilla.  Il est notre fer de lance absolu puisqu'il est recordman du Monde de tir de précision. C'est un joueur que je classe parmi le « Top 10 » des joueurs français ! Après cela reste une compétition et il faut être là, en forme ce jour-là ! C'est le problème de ce genre de compétitions, c'est qu'il faut être en forme le jour J… Et ça ce n’est pas facile !

Que redoutez-vous ?

Que redoutons-nous ? De ne pas être à notre meilleur niveau ce jour-là ! Nous avons pris toutes les précautions possibles ! Nous allons prendre l'avion un jour avant et nous allons essayer de nous mettre dans les meilleures conditions possibles… Nous ne prenons pas la voiture comme nous le faisons très souvent. C'est un long déplacement et je ne veux pas que les joueurs arrivent fatigués. Nous avons également un jeune joueur et j'espère qu'il ne va pas se faire la rencontre dans sa tête avant… Malgré tout, ils commencent tous à avoir un petit peu d'expérience ! Je suis assez confiant pour le quart….

Est-ce qu'il y a des équipes que vous voulez éviter ? 

Oui ! Les équipes que nous ne voudrions pas avoir : Lyon-Canuts et Bron. Ce sont deux équipes de la région lyonnaise. Et je crois que c'est à Bron qu’il y a Christian Fazzino, le joueur qui a été élu « Joueur du Siècle ». Donc s’il y a deux équipes à éviter, ce sont surtout les Canuts et Bron ! 

Est-ce que le fait que ce soit retransmis sur la WebTV et ensuite à la télévision va rajouter une pression supplémentaire ? 

Ce n’est pas que ça rajoute une pression supplémentaire… Certains d’entre nous sommes déjà passés à la télé. Le petit souci : ce sont les caméras volantes. Celles qui se déplacent et ce n’est pas toujours facile de faire avec ! Les micros, nous avons l'habitude parce que quand nous faisons des nationaux, nous sommes souvent équipés de micro arrivés en demi-finales et en finale… Mais ces caméras qui sont au bord du jeu et qui bougent au moment où vous tirez. Eh bien, des fois ce n’est pas évident pour les joueurs ! Dans ce domaine, il faut l’avouer que nous avons un manque d’expérience à part Christophe Sévilla qui a l’habitude. Pour nous, aujourd’hui, ce n’est que du bonus ! C’est ce que j’ai dit aux joueurs « de le prendre comme du bonus » et je pense que c’est ce qu’ils vont faire…

Que pouvons-nous vous souhaiter ?

Vous pouvez nous souhaiter d’avancer, je n’ose même pas parler de victoire… Si nous pouvons avancer d’un tour, ce serait déjà très très bien ! Et je pense que si nous avançons de deux tours… Si nous avions le bonheur d’être qualifiés pour la finale, ce serait grandiose pour le club ! Ce n’est jamais arrivé, même dans les Alpes-Maritimes il y a très peu de clubs qui l’ont fait… Mais déjà passé un tour, ce serait très trés très bien !

Un petit mot à destination du public laurentin ?

Le public laurentin ? Eh bien, il nous soutient ! Il y a quelques personnes qui sont en train de voir s’ils peuvent monter. Il y a déjà un petit engouement. Bon, c'est un peu loin pour se déplacer. Ce n’est pas facile, mais je sais qu'il y a déjà une ou deux voitures qui vont peut-être monter… C'est déjà bien ! Je les encourage tous à venir et j'espère qu'ils seront nombreux derrière nous !