"L'écharpe tricolore sur le kimono, je dois avouer que c'est, pour moi, une première". Une première qui s'est déroulée samedi 11 janvier dans le dojo laurentin. Le maire, Joseph Ségura, a été convié à la cérémonie Kagami Biraki qui réunit les plus hauts gradés du judo azuréen. Ces derniers voulaient rendre hommage "à l'investissement de la commune" pour leur sport. Et c'est une pointure du judo, Jean-Paul Coche, 9e dan, qui a remis au maire la Médaille de prestige de la Fédération française de judo (FFJDA). "Cette récompense est faite pour remercier tous ceux qui oeuvrent pour notre discipline" explique l'ancien champion avant de louer l'exceptionnelle qualité des infrastructures sportives laurentines. "Cela fait d'autant plus plaisir de remettre cette médaille à un judoka", renchérit Alexandra Arpaia, présidente du Comité départemental 06 de la Ligue PACA de judo.
Car le maire est, en effet, un habitué du dojo laurentin. Licencié au Stade Laurentin, il participe, quand son emploi du temps le lui permet, aux entrainements du lundi soir. Ceinture noire, il a un long passé de judoka derrière lui, qui l'a amené à participer dans ses jeunes années à un championnat de France par équipe et à être membre de l'équipe régionale de la police. Et il ne cachait pas son émotion d'être ainsi distingué par les maîtres de la discipline. Il a, en forme de clin d'oeil, rappelé le douloureux souvenir des entrainements exigeants dirigés par Jean-Paul Coche, il y a plusieurs dizaines d'années.
Code moral
"C'est une distinction qui honore toute la ville de Saint-Laurent", a réagi Joseph Ségura avant de se tourner vers le maître du dojo laurentin, José Allari : "C'est un honneur de vous avoir dans notre ville". Une ville d'autant plus sensible à cette discipline que l'adjoint aux sports est aussi ceinture noire.
Imprégné de l'esprit du judo, Joseph Ségura n'a pas manqué l'occasion que lui offrait ce rendez-vous pour dire à quel point il "voudrait que le code moral du judo, affiché sur les murs du dojo, s'applique partout". Outre les valeurs portées par ce sport, le maire a aussi insisté sur les bienfaits qu'il procure au plus profond de son être : "Quand on met le kimono, on se sent tout de suite bien."