Publié le 05/06/25 par Nicolas DUBOSCQ

Maïa Soubielle, une détermination récompensée

Elle a travaillé sans relâche, repoussé ses limites et surmonté ses échecs. Le 18 mai 2025, Maïa Soubielle décroche le titre de championne de France Cadet Espoir, une étape clé dans son jeune parcours.

(Crédit Photo : Eric Lopez)

À seulement 15 ans, Maïa Soubielle s’impose comme une judoka au mental d’acier. Passée par Cagnes-sur-Mer avant de rejoindre, il y a deux ans, le Stade Laurentin Judo, elle s’est construite avec rigueur et détermination, poussée par une ambition sans faille.

Travail, persévérance et rage de vaincre sont les piliers de son ascension. Celle qui a commencé le judo à l'âge de 6 ans revient sur cette victoire qui marque une nouvelle étape dans son évolution.

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Maïa, quel est ton sentiment par rapport au fait que tu as décroché un titre de championne de France ?

Je suis très contente parce que je me suis beaucoup, beaucoup entraînée pour y arriver. Et quand le travail paie, ça fait toujours plaisir. Ça me pousse à continuer et ça montre que, grâce à l’entraînement, grâce à tout ce que j’ai fait, j’ai réussi à atteindre cet objectif.

Est-ce qu’on prépare d’une manière un peu particulière ce type de rendez-vous sachant que tu as eu une première expérience avec les Championnats de France Cadets 1ʳᵉ Division ?

Le championnat de France 1ʳᵉ division ! Je l’ai un peu mal vécu, parce que la fille contre qui je perds, c’était au premier tour. Je n’aurais peut-être pas gagné, mais j’aurais dû au moins mettre un peu plus de difficultés dans le combat. Mais je n’étais pas vraiment dedans.

Du coup, ça m’a donné une rage qui m’a permis de me surpasser à l’entraînement, de m’entraîner jusqu’à dépasser mes limites.

Comment s’est passée la finale, ton dernier match ?

Je crois qu’il a duré trois minutes, enfin non, il s’est arrêté à 1 minute 30.

Et alors, que s’est-il passé durant cette 1’30 ?

Au début, elle était très forte sur le kumikata et elle était bien ancrée. Je savais que ça allait être compliqué, mais je ne me suis pas posé trop de questions. Je suis restée concentrée et je savais que si je restais lucide et que j’écoutais les conseils de mon coach, ça pouvait le faire.

Ce n’était pas facile, comme tous les combats, mais à un moment, j’ai trouvé une opportunité et j’en ai profité.

Est-ce que tu as eu un moment de doute durant cette compétition ?

J’avais fait une petite préparation mentale. Forcément, il y a des petits moments, des petits instants de doute où c’est compliqué de se dire qu’on va peut-être réussir à aller jusqu’au bout. Mais après un petit moment de réflexion, la confiance revient.

C’est quoi le style Maïa ?

Alors, je ne sais pas du tout ! La première chose, le plus important pour moi, c’est de poser mes mains. Bien sûr, à des moments, je n’y arrive pas, je me précipite un peu, mais ça reste le principal. Une fois que j’ai les mains posées…

Je prends beaucoup d’exemples sur des personnes un peu partout : à la télé, aux Jeux Olympiques, même à l’entraînement, sur des prises qu’on me fait de temps en temps.

Après, je teste et je fais à ma manière. Je ne fais pas forcément comme j’avais vu, mais j’essaye, et petit à petit, je perfectionne.

Quelle leçon retires-tu de cette expérience ?

Que le travail paie. Et après, que c’est « que le début » ! C’est « que le début » !

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Le regard de Manu

Un titre de championne de France, c’est toujours une belle surprise. Mais au vu de son engagement et de sa persévérance, on savait qu’elle avait le potentiel pour une grosse performance.

Dès le début de la saison, bien qu’elle ne soit que cadette première année, Maïa avait déjà montré de belles choses en remportant le tournoi national Label A de Clermont-Ferrand, dans la catégorie de poids inférieure.

Elle a changé de catégorie de poids, tout en restant légère, ce qui l’a mise un peu en difficulté en début de saison. Malgré cela, elle s’est qualifiée pour le championnat de France 1ʳᵉ division, mais le niveau était un peu trop élevé pour elle.

Mais lorsqu’elle est arrivée au Championnat de France Espoir, où elle affrontait uniquement des cadettes première année comme elle, elle a clairement dominé la compétition. Elle a gagné tous ses combats par ippon avant la fin du temps réglementaire, prouvant qu’elle était largement au niveau.

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